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 Lorsqu'il faut tenir son rang

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Hugo Desforges

Hugo Desforges


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MessageSujet: Lorsqu'il faut tenir son rang   Lorsqu'il faut tenir son rang I_icon_minitimeMer 5 Fév 2014 - 11:36

Hugo était assit sur son bureau, une plume dans la main et un parchemin remplie sur son pupitre. Il venait de signer un énième document d'une quelconque importance. Le deuil était toujours d'actualité bien évidemment, si peu de temps après le décès de son père et de son frère ainé. Il avait déjà enterré du monde de sa famille en commençant par sa mère puis son épouse qui avaient toutes les deux perdues la vie en donnant la vie. Il se demanda si une malédiction n'avait pas été jeté sur les femmes mais il rejeta vivement cette idée ridicule. Il était maintenant marquis de Geldorim et il devait assumer les tâches qui lui incombaient.

Afin de marquer son accession à la tête de la famille Desforges et bien ancrer son titre de marquis, il avait convié les nobles proches à lui rendre visite. tout avait été prévu. Il y aurait d'abord une chasse au sanglier dans les bois, les chiens avaient été préparé et ils étaient impatients de rabattre le gibier sur les chasseurs. Un banquet s'ensuivrait et de la nourriture serait offerte au peuple alors que les nobles festoieraient dans la grande salle. Un bal serait donné et des jeux organisés en fin de soirée dans une salle de taille plus modeste. Les dés ou encore les cartes seraient les jeux les plus plébiscités par les nobles. Ensuite, il faudrait contenter le peuple au sortir de la période officiel du deuil, leur montrant bien qui était leur nouveau seigneur. des jeux seraient donc organisés pour les divertir. Une foire avait été installée dans laquelle les marchands faisaient tout pour vendre leurs biens. Il y avait même des camelots qui s'étaient joints à tout ce beau monde. Des acrobates, des jongleurs et des troubadours avaient été embauchés pour l'occasion. Les bardes feraient montre de leurs talents, s'affrontant au travers de leurs meilleurs poésies et chants. Des concours auraient lieux, que ce soit le tir à l'arc ou encore des épreuves de force, comme celui du meilleur bucheron. Un concours de danse bien entendu serait organisé pour le bonheur des paysannes. Il y avait même un ours qui avait été capturé et qui était enchainé à une énorme chaine attachée à un poteau. Les chiens seraient lâchés sur ce colosse et le combat ne manquerait pas d'attiser la populace. Enfin, une lice avait été installé pour la joute qui aurait lieu entre les chevaliers du marquisat. ils s'affronteraient pour la gloire et le prestige, paradant dans leurs plus belles armures avant de chevaucher l'un vers l'autre, devant les yeux de leur nouveau seigneur. Ils ne manqueraient pas de demander à une dame la permission de jouter en son nom, celle-ci donnant un mouchoir en signe d’agrément et ne manquant pas de rougir en le faisant. Nul doute que les sœurs du marquis recevraient leur lot de la part des meilleurs ou des plus riches.

Toutes ces préparations avaient occupé le temps de Hugo et lui avait permit de ne pas penser sans cesse à ce qu'il s'était passé dans sa vie. Aujourd'hui, les premiers nobles devraient normalement arriver, même si la durée d'un trajet était toujours aléatoire. Hugo était donc habillé avec des vêtements noirs mais de très bonne facture comme il convenait à son rang, avec de la dentelle aux manches de sa chemise qui sortait de sa veste. Un pantalon et des bottes terminaient le tout. Il se leva maintenant qu'il avait terminé de signer les documents du jour et il descendit dans la cour. Le temps était de la partie en ce mois de Mereth, les bourgeons étaient nombreux et le soleil était présent bien que la température ne soit pas pour le moment très haute. En effet le froid des montagnes étaient toujours présents et la belle saison mettait plus de temps à atteindre Geldorim que d'autres régions. Les augures étaient bon sur l'avenir du nouveau seigneur, le printemps étant synonyme de renouveau, c'était mieux que s'il était monté sur son trône au mois de Féa ou pire d'Estel. Il respira un plein poumon et regarda l'effervescence qu'il y avait tout autour de lui. Les préparatifs touchaient à leur fin et il ne doutait pas qu'à l'endroit ou se tenait le foire et ou la lice avait été battit, l'activité devait être bien supérieure encore.
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Theodred Justelame

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MessageSujet: Re: Lorsqu'il faut tenir son rang   Lorsqu'il faut tenir son rang I_icon_minitimeDim 9 Fév 2014 - 8:26

Nous sommes à la mi-Mereth, un jour de beau temps, quoique la pluie ne soit menaçante. Cependant il a plu durant les trois premiers jours du voyage, alors je ne me plains pas. Notre cortège vient de quitter la chaleur d'une châtellenie hospitalière et Geldorim n'est plus qu'à quelques jours de voyage, quatre si tout va bien. Nous avançons donc sur la route de terre battue et de pierre, mon frère et moi discutant en tête du cortège. Ces déplacements diplomatiques, même si je ne les apprécie que modérément, ont toujours ce petit coté apparât, qui impressionne tant le petit peuple. Il faut avouer qu'un groupe de cavaliers en armures rutilantes, portant fièrement le tabard de sinople Picvaucien, est autrement plus distingué que les ordinaires troupes de patrouille qu'ont l'habitude de voir les fermiers et paysans.

Nous avançons sur la route, donc, mon frère et moi en tête, discutant de l'objet de notre voyage.
- Hugo de Geldorim… Ce nom ne me dit rien. Dit-je, cherchant dans ma mémoire si nous avions déjà rencontrer le tout nouveau marquis de cette contrée durant notre enfance.
- Je ne me souviens pas que nous l'ayons déjà rencontré. C'était son frère ainé que nous voyions. Ce devait être lui l'héritier, à l'origine. Il s'appelait Clément, tu t'en souviens ? Me répond mon frère.
- Clément… N'est-ce pas celui que nous avions poussé dans une marre aux canards, un été ?
- Parce qu'il t'avais traité de tricheur, je crois bien.
- Il avait mal pris le fait que je le batte à la lute, oui.
- Encore un mauvais perdant… Avions-nous triché ?
- Je crois bien…
Nous nous observons, et éclatons de rire. Lui plus sincèrement que moi.

Notre cortège passe à coté d'un groupe de dames et jouvencelles de la plèbe, visiblement de retour d'une lessive, qui se sont bordés pour nous laisser passer. Mon frère et moi les saluons poliment de la main, lui arborant son fidèle sourire charmeur, moi ne gardant qu'un air vaguement souriant. Les damoiselles pouffent d'un rire gêné devant le regard réprobateur de leurs mères tandis que nous nous éloignons.
- Tu pourrais mieux sourire, non ?
- Pour quoi donc ?
- A ton avis ? Elle était mignonne la petite brune non ?
- Boh, tu sais ce que j'en pense.
- Ce que t'es devenu grincheux toi. Cela fait cinq ans maintenant, tu devrais…
- Je ne peux pas l'oublier. Dis-je, déjà agacé par la conversation qu'il tente de mener.
- Je sais, je sais. Ce que je veux dire, c'est qu'il est peut-être temps de passer à autre chose. Même si ce n'est que pour t'amuser.
Il ne reçoit pour seule réponse à son commentaire qu'un grommellement de ma part.
- A ce sujet, il reste quelque sœurs aux marquis qui n'ont pas d'époux. Et j'ai ouïe dire que l'une d'entre elle était particulièrement belle, peut-être que tu pourrais demander à les rencontrer.
Je ne fais cas de ces dernières paroles, mais en profite pour changer de sujet.

- Et que peux-tu me dire sur ce marquis ?
- Tu n'as pas lu la note que j'ai laissée sur ton pupitre, n'est-ce pas ? Eh bien l'on ne sait pas grand-chose à son sujet, seulement des rumeurs, des racontars de bonne cour. Une chose est sûre, c'est qu'il a été écuyer d'un chevalier de Blanpic.
- Blanpic ? C'est un peu loin de Geldorim.
- Une punition, sans doute. A ce qu'on dit il aurait engrossé certaines de ses servantes.
- Vous devriez bien vous entendre, alors. Lui dis-je en boutade.
- J'en doute. Tu devrais mieux t'entendre avec lui, il a aussi perdu sa femme.
Cette information pique ma curiosité, et fait écho à ma propre douleur.
- Des bandits ?
- Morte en couche, de ce que l'on dit.
- Cela n'a rien à voir. Mais ce doit être un homme bien triste…
Et la conversation continue ainsi, passant de commérages aristocratiques aux relations diplomatiques qu'il y a et qu'il pourrait y avoir entre nos deux contrées.

~~°~~

Nous arrivons à Geldorim en fin de matinée, un peu moins de deux heures avant que l'astre solaire ne culmine au ciel. Nous avons quitté notre dernière étape dans ce but. Le trajet s'est dans l'ensemble bien passé, les seules contrariétés ayant été les quelques pluies, les bandits sans doute trop intimidés par notre escorte pour se montrer. Nous traversons la ville vers le château, et je constate que le nouveau marquis n'a pas lésiné sur les dépenses quant à la décoration des rues. Drapeaux et guirlandes revêtent les bâtiments, les rues sont animées et la populace est grouillante. L'organisation des festivités n'a sans doute pas été faite à la légère.

- Je présume que tu vas participer au tournoi ? Demande-je à mon frère qui me répond par l'affirmative, comme s'il s'agissait d'une évidence.
Un tournoi, un banquet, des jeux, des concours, et enfin un tournoi. Que d'activités traditionnelles, devenues bien trop pompeuses à mon goût. Et pour l'occasion, il a fallu que je revête ces frusques ridicules, ces dentelles et fanfreluches à la mode des grands nobles d'aujourd'hui. Si je m'écoutai je n'aurai même pas répondu à cette invitation. Mais voilà, j'ai hérité du titre de mon père, et en tant que comte je me vois forcé, malgré moi, de m'adonner à ces mondanités-là. Pour le comté, pour le maintien des bonnes relations entre souverains, pour la paix et l'indépendance du Royaume. Les nombreuses leçons assommantes de mon père me reviennent en tête et je soupire, alors que nous arrivons aux portes du château.
- Nous sommes les sires Theodred et Aimerald de Picvaux, indique mon frère à l'adresse de celui qui semble être le chambellan et qui s'est rendu à notre rencontre.
Nous sommes alors invités à poser pied à terre et à entrer dans le château, ce que nous faisons sans attendre. Je respire alors un bon coup avant de passer le pas de la porte, le moment est venu d'entrer dans le rôle si pompeux du comte de Picvaux.
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Hugo Desforges

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MessageSujet: Re: Lorsqu'il faut tenir son rang   Lorsqu'il faut tenir son rang I_icon_minitimeLun 17 Fév 2014 - 12:50

Lorsque le comte de Picvaux et son frère arrivèrent, ils furent accueillit par le chambellan, un homme de haute stature, à la posture bien droite, les cheveux noirs, soignés, grisonnants sur les tempes. Celui-ci les reçu très chaleureusement avec toute la pompe dû à leur titre mais sans non plus y ajouter trop de flagornerie, ni d'hypocrisie

"Messeigneurs, soyez les bienvenue à Geldorim, j'espère que vous avez fait bonne route pour venir jusqu'ici. Le marquis vient tout juste de revenir, il vous recevra dans un instant."

La route qui partait de la capitale de Geldorim vers l'est avant de se séparer, l'une allant vers Picvaux et l'autre vers Eldorim était l'une des plus sécurisée puisqu'elle voyait tout le commerce la parcourir. Pourtant il n'était pas non plus rare qu'un marchand mal escorté ou une personne de la populace soit la victime d'un groupe de brigands sévissant dans le coin. des patrouilles étaient régulières et les bandits y étaient traqués mais il n'était pas toujours aisé de découvrir leurs campements.

Le chambellan fit un signe, invitant les deux frères à le suivre à l'intérieur ou il fit un autre signal, plus discret à l'encontre de serviteurs qui attendaient. Il leur donna une directive claire et sèchement, non par mépris mais chacun savait ce qu'il devait faire et lui même devait s'occuper du comte

"Montez les affaires de ces deux seigneurs dans les appartements qui leur ont été alloué."

Il se tourna alors de nouveau vers Theodred et Aimerald

"Si vous voulez bien me suivre ?"

Il entama alors le parcours aux travers des couloirs et pièces amenant devant une porte ouvragées. Le blason du cerf et du casque de plate coiffé d'une couronne de pierre, symbole du marquisat y était récurrent tout au long du trajet. Le chambellan tapa à la porte et il l'ouvrit, pénétrant dans salon. La salle était d'une taille correcte pour l'usage qui était le sien, un bureau et une chaise se tenait dans un coin tandis que deux fauteuils étaient proche de l’âtre de la cheminée, entourant une table basse. Un feu y ronflait car bien que le temps était beau, une certaine fraicheur perdurait dans cette région du royaume. Des tapis étaient disposés au sol et sur l'un des murs, représentant des batailles passées. Hugo se tenait face à l'unique fenêtre, regardant vers l'extérieur, les deux mains jointes dans son dos. Il se retourna lorsque le chambellan pénétra dans la pièce, accompagné des deux seigneurs. Le marquis s'était renseigné bien évidemment sur les gens qui avaient répondu à son invitation. Le comte était un homme qui n'était plus celui que l'on disait depuis le disparition de son épouse lors d'un raid de brigand. Cela n'empêchait pas l'homme de tenir son rôle et de tenir ses terres mais tous ceux qui le connaissent, savent qu'il est différent depuis cet incident. En plus des informations recueillies, Hugo connaissait par cœur l'histoire de sa famille, il savait donc que les deux hommes qui se tenaient devant lui avait du sang de sa famille. En effet, le grand père du comte avait épousé l'une des filles de l'arrière grand père de Hugo. Ils étaient donc petit-petit cousin si l'on pouvait dire. Et pourtant ils ne se connaissaient que peu. En effet, Hugo était parti en écuyage à Blanpic, ce qui n'était pas le domaine le plus proche et il n'avait pas eu l'occasion depuis son retour (malgré le temps qui était passé depuis) de les voir. Hugo n'avait pas été élevé pour être l'héritier mais on lui avait bien évidemment inculqué l'étiquette. Il posa sur son visage un sourire travaillé avec les années et il s'approcha vivement des deux invités

"Bienvenue sur mes terres, j'espère que vous trouverez votre séjour plaisant. N'hésitez pas à demander à ce bon Arnaud si vous avez besoin de quoi que ce soit, je ne doute pas un instant qu'il saura mettre tout en œuvre pour vous satisfaire."

Il avança sa main pour serrer celle de deux hommes puis il les invita à s'assoir

"Veuillez vous assoir, ainsi nous pourrons prendre le temps de faire plus ample connaissance."

Arnaud, le chambellan ouvrit la porte qu'il avait refermé derrière le comte et un serviteur entra, apportant des boissons, chaudes et froides car on ne savait pas les gouts des deux nobles ainsi que des biscuits. Le serviteur ressortit après avoir déposé le plateau sur la table basse. Hugo s'assit sur l'un des fauteuils

"Je suis ravis que vous ayez répondus à mon invitation. Picvaux et Geldorim ont une histoire commune et tout n'aurait pas été pareil sans votre présence."

Un peu de flatterie mais c'était la stricte vérité. Hugo était entré dans le jeu des hauts seigneurs et il se devait de maintenir les alliances passées, conscient que seul, il ne pourrait pas contenir toutes les menaces pesant sur son domaine.
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Theodred Justelame

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MessageSujet: Re: Lorsqu'il faut tenir son rang   Lorsqu'il faut tenir son rang I_icon_minitimeJeu 20 Fév 2014 - 15:15

Nous suivons le chambellan au long des couloirs et des pièces du château en silence, sans prononcer le moindre mot. De toute manière, que pourrions-nous dire ? Que ces couloirs me semblent plus petits que dans mes souvenirs ? C'est plutôt moi qui étais plus petit, plus jeune. Beaucoup plus jeune. Cela doit bien faire treize ans que je ne suis pas revenu ici, les dernières négociations avec le marquisat s'étant déroulées à Picvaux. Treize ans, et pourtant ce château me semble toujours aussi austère. Ou peut-être n'est-ce là que le souvenir que j'ai de l'ancien marquis.

Nous nous arrêtons finalement devant une porte qui, autrefois, nous a toujours été fermée. Cette grande porte de bois vernis, arborant le blason de la famille Desforges. Je me souviens de cette porte que Père nous interdisait de franchir lors de nos visites, nous réprimandant si nous nous en approchions et nous ordonnant de retourner jouer dans la cour.
Le chambellan y frappe trois coups, puis l'ouvre. J'entre donc pour la première fois dans cet autrefois si mystérieux bureau, suivi de mon frère, et n'y remarque rien de bien extraordinaire. Il est semblable à celui de feu notre père, bien qu'ici le propriétaire ait préféré des tableaux et tapis plutôt que des armes et boucliers pour habiller les murs.

Le marquis est posté devant l'unique fenêtre de la pièce, le regard vers l'extérieur et les mains jointes dans le dos, et ne se tourne qu'à notre entrée dans la pièce. La première chose qui me frappe est la mise du marquis, et son air bien moins austère que ceux que possédaient son père et son ainé. Moins imposant de carrure, d'une part, mais aussi moins abrupte. A première vue, tout du moins.

- Bienvenue sur mes terres, j'espère que vous trouverez votre séjour plaisant. N'hésitez pas à demander à ce bon Arnaud si vous avez besoin de quoi que ce soit, je ne doute pas un instant qu'il saura mettre tout en œuvre pour vous satisfaire. Entame-t-il, se rapprochant pour nous saluer.
- Merci de votre accueil, meser. Lui dit en retour Aimerald, serrant le premier la main du marquis.
- Nous vous remercions pour votre invitation, dis-je à mon tour, un sourire de circonstance fiché sur le visage.
Le marquis nous invité à prendre siège, suivant la coutume de haute noblesse, et nous prenons place. C'est alors que le dénommé Arnaud, le chambellan, nous apporte quelques diverses boissons, nous laissant le choix de celle qui nous plaira. Et si le lait de chèvre nous aurait réchauffé après notre voyage dans le froid du début de Mereth, c'est néanmoins sur le vin que notre choix se porte.

- Je suis ravis que vous ayez répondus à mon invitation. Picvaux et Geldorim ont une histoire commune et tout n'aurait pas été pareil sans votre présence. Commence le marquis.
Ser Hugo de Geldorim serait-il féru d'histoire ? Quoi qu'il en soit, le sujet de nos accords est à présent fort subtilement annoncé. Nous éviterons ainsi nombres de conversations aussi vaseuses qu'hypocrites, comme il faut souvent en supporter entre nobles. J'apprécie grandement ce détail, même si mon visage n'en montre rien.
- Cela est tout naturel, mon ser. Ce qui vous est arrivé est si soudain... Permettez-moi de vous renouveler nos condoléances, de vive voix cette fois. Dis-je cordialement.
Le marquis nous en remercie, et je reprends.
- Néanmoins, l'heure n'est plus à la tristesse, n'est-il pas ? Je ne doute pas que le séjour nous soit plaisant, au vu de tout ce que vous avez organisé. Une joute, des tournois… C'est une plaisante façon de débuter le printemps.
Et tandis que je parle, entamant peu à peu la conversation, Aimerald ne dit mot.
- A ce propos, j'ai entendu dire que l'un de vos châtelains participera en personne à la joute ? Ce devrait être intéressant. Aimerald compte lui aussi s'y inscrire, nous verrons bien qui de Picvaux ou Geldorim l'emportera.
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Hugo Desforges

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MessageSujet: Re: Lorsqu'il faut tenir son rang   Lorsqu'il faut tenir son rang I_icon_minitimeMer 12 Mar 2014 - 12:46

Après avoir échangé les formules de politesse d'usage dans le monde de la noblesse, Théodred prit la conversation en main, il renouvela ses condoléances. Hugo dissimula comme on lui avait apprit à le faire ses sentiments mais un voile tomba sur sa poitrine. La perte de son frère aîné était terrible car c'était celui qui avait été désigné pour succéder au trône de Geldorim mais Hugo et Clément ne s'entendaient pas et leurs entente n'était que du fait d'appartenir à la même famille et de garder les traditions. Le décès de son père alors qu'ils s'étaient rapprochés l'un de l'autre était plus douloureux, surtout que malgré les années, il n'avait pas encore fait face à la mort de son épouse. toutefois le monde de la noblesse est faux et il avait bien apprit, aussi il garda cela en lui même.

"Je vous remercie, c'est une perte lourde pour Geldorim que le décès de son dirigeant et de son héritier direct. C'est maintenant à moi d'endosser la charge et j'espère bien le faire de mon mieux"

Une petite phrase pleine de compassion et de passion saupoudré d'un peu d'humilité pour donner le change. Le comte passa à la suite, expliquant qu'il fallait laisser la tristesse de côté. C'était bien de la politique et rien que cela même si nous le cachions sous des mots bien choisis. Il parla du tournoi et des festivités qui étaient sur le point de débuter. Hugo fit un signe de la main, indiquant que ce n'était rien

"Le peuple à besoin de distraction, encore plus avec tous les changements qui surviennent au sein du marquisat. Les fêtes du printemps sont la meilleure occasion qu'il y ait pour changer les idées des gens. Quels sont les préparatifs de votre côté ? je n'ai jamais eu l'occasion de fêter le printemps dans votre comté"

Il regarda ensuite le frère du comte

"Je ne doute pas de vos qualités à la joute. Cette échange permettra à la chevalerie de Geldorim de se montrer et se mettre en avant. Ils ne manqueront surement pas de relever le défi que vous apportez, je vous souhaite bien du courage. Enfin pour moi de toute façon, Picvaux et Geldorim sont deux terres qui doivent marcher main dans la main et dont l'union est primordiale."

Il n'y avait pas d'hypocrisie ou d'insulte voilée dans sa phrase, juste une constatation sur le fait que les gens du pays seraient amer de voir un "étranger" gagner. Mais de toute façon, vu le nombre de nobles invités, il y avait de fortes chances qu'il y en aient d'autres à s'inscrire également. Il en avait profiter pour tourner la discussion vers ce qui devait intéresser les personnes installées dans cette salle

"Dites moi, avec le centenaire de Noldoa qui approche, avez vous des informations sur l'empire ? malgré le temps, la rancune est tenace et vu que nous avons tous deux une frontière avec celui-ci, qui plus est la capitale à proximité, nous nous devons d'être toujours vigilant"

Hugo avait une façon de voir très différente que son frère ainé mais qui se rapprochait de celle de son père. Il fut content de se découvrir ce point commun. Il s'agissait d'un service de renseignement fiable. Il était agréable d'en savoir le plus possible afin de pouvoir se préparer et de ne pas devoir réagir dans la précipitation à un événement tout à fait imprévu. Il était donc en train de réfléchir à des moyens de parvenir à ses fins et les idées ne cessaient d'aller et venir dans son cerveau depuis qu'il était devenu marquis.
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Theodred Justelame

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MessageSujet: Re: Lorsqu'il faut tenir son rang   Lorsqu'il faut tenir son rang I_icon_minitimeMar 1 Avr 2014 - 17:16

- Le peuple a besoin de distraction, encore plus avec tous les changements qui surviennent au sein du marquisat. Les fêtes du printemps sont la meilleure occasion qu'il y ait pour changer les idées des gens. Quels sont les préparatifs de votre côté ? je n'ai jamais eu l'occasion de fêter le printemps dans votre comté.
A ces mots je souris intérieurement, sentant le discret regard de mon frère se poser sur moi. Il m'avait tenu ces mêmes propos, à peu de choses près, à l'approche de la fin d'Estel. Les tournois et les festivités printanières ne m'avaient guère intéressés plus que cela auparavant, et encore moins depuis… Depuis qu'elle n'est plus là.
- Oh, je doute fort que nos Ménethides n'aient quoi que ce soit à envier à celles de Geldorim. Bien sûr, nous fêtons le retour du printemps avec joie, couleurs et musiques, mais ce sont surtout nos petites gens qui en profitent. Répond-je d'un ton cordial.
Le marquis s'adresse alors à Aimerald, lui souhaitant courage pour le tournoi. Je n'ai jamais vraiment compris son engouement pour la joute, moi-même n'y participant que par obligation, lorsqu'il que mes devoirs me le demandaient. Aussi je lui laisse de bon cœur la tâche de représenter notre famille aux divers tournois, même si lui et moi savons qui de nous-deux serait le meilleur.

Les échanges de mondanités conclues, notre hôte en vient à l'essentiel des sujets ce qui nous ont réellement fait venir ici : La collaboration essentiel entre nos deux territoires, et la menace ancestrale qui se terre par-delà nos frontières.
- Dites-moi, avec le centenaire de Noldoa qui approche, avez-vous des informations sur l'empire ? malgré le temps, la rancune est tenace et vu que nous avons tous deux une frontière avec celui-ci, qui plus est la capitale à proximité, nous nous devons d'être toujours vigilant.
Je n'en montre rien, mais ces paroles me rassurent, en un sens. Cela signifie que le nouveau marquis est lui conscient de cette menace, mais aussi de l'importance d'une collaboration entre nos deux patries.
- La vigilance, en effet, est ce qui nous évitera de grandes pertes, si l'Empire venait à se réveiller. Répond-je, gagnant mon air sérieux plus naturellement que mon sourire. Et l'Empire finira bien par se réveiller, j'en suis convaincu. Néanmoins nous ne savons pas où, ni quand. Les frontières sont calmes de notre côté, je n'ai pas entendu qu'il en soit différent plus au Sud.
Je marque une pause, le temps d'avaler l'un des raisins posés sur la table, puis reprends.
A ce propos… J'avais fait une proposition à feu votre père, malheureusement il n'a eu le temps d'y répondre. J'ignore si vous avez eu le temps d'y réfléchir, ni même si vous en avez connaissance, néanmoins sachez que cette proposition tient toujours. Cette proposition était pour Picvaux de prendre en charge l'Avant-Poste d'Arohin et ses patrouilles, au sud de la frontière de Mérdian. Cela vous soulagerai d'une partie de vos frontières vers l'extérieur, à vous qui êtes les plus exposés du Royaume. En contrepartie nous vous demandons des accords privilégiés de commerce, notamment en ce qui concerne certains produits qui nous font défauts, dans nos plaines. Mais enfin, il n'est pas le moment d'en discuter. Je vous demanderai juste d'y réfléchir, et nous en reparlerons lorsque vous en aurez reçu tous les termes.
Une autre pause, un autre raisin.
Pour ce qui est de Méridian, les frontières sont présentement calmes. Néanmoins, et comme vous l'avez évoqué, le centenaire de la bataille de Noldoa approche. Et avec lui celui de notre indépendance. Tout comme vous, je crains que l'Empire n'en profite pour se manifester. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il est difficile d'en extraire des informations fiables, aussi il est difficile de savoir où et comment l'Empire compte s'y prendre. Nous pouvons seulement rester alertes, et ne pas relâcher notre méfiance.

Mon opinion étant développée, je cesse de parler. J'ignore encore qui est ce nouveau marquis et comment il voit les choses, aussi je préfère ne pas trop en dire jusqu'à en savoir un peu plus sur ses compétences et sur sa loyauté envers le Royaume. S'il est fidèle à ses paroles, et que la coopération entre Picvaux et Geldorim se renforce, alors peut-être pourrai-je lui en dire plus. Jusque-là, les informations concernant nos stratégies et notre espionnage resteront secrètes.
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Hugo Desforges

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MessageSujet: Re: Lorsqu'il faut tenir son rang   Lorsqu'il faut tenir son rang I_icon_minitimeMar 15 Avr 2014 - 13:17

Tout comme dans le marquisat, les fêtes de printemps du comté de Picvaux étaient surtout données pour distraire le peuple. Il était toujours bon de savoir que la populace était satisfaite et éviter qu'elle ne fasse parler d'elle. Lorsqu'ils se sentent bien, les gens remplissent leurs fonctions comme il se doit. Un être intelligent savait qu'un fermier était important car sinon que mangerait il et que fournirait il à ses banquets ? enfin quoi qu'il en soit chacun avait sa tâche à accomplir et il fallait en assurer le bon fonctionnement.

Maintenant que les échanges de bons procédés étaient terminés, l'on pouvait passer aux choses sérieuses. Hugo était parvenu à faire quelques allusions, tendant une perche dont il espérait que le comte la saisirait. Et c'est ce qu'il fit en fin politicien. Le marquisat et le comté étaient alliés de longue date et il fallait absolument que cela continue. Les efforts communs étaient toujours mieux récompensés l'individualité. La récente promotion de Hugo au titre de marquis changeait la donne et il fallait qu'il se plonge rapidement dans la réalité du pouvoir et qu'il rassure son allié. En tout cas, aucune émotion ne vient perturber Theodred, il ne montre rien de ses émotions, ce qui est déroutant. Par contre, il relève en effet l'importance de la vigilance. Hugo est de ceux qui aiment tout savoir mais pour l'instant, il n'a pas encore eu le temps de voir ce qu'il en est du système d'espionnage du marquisat. De toute façon, il ferait tout pour qu'il soit l'un des plus efficace qui soit, ne voulant pas être prit par surprise ou traîtrise.

"Il est clair que nous ne devons sous aucun prétexte laisser l'empire nous surprendre, ce serait catastrophique s'il réussissait à passer nos premières lignes de défenses et de s'emparer des châteaux dont je ne doute pas qu'il se servirait ensuite contre nous"

En effet, les marches et les châteaux frontaliers étaient d'une importance plus grande que ceux à l'intérieur des terres. Ils étaient de conception plus robuste afin de parvenir à tenir le choc en cas d'invasion. C'étaient en fait de véritables citadelles réputées imprenables mais tout le monde savait que c'était une utopie car nulle place n'était imprenable. Le but était que le coup en hommes et en moyens soit si exorbitant que l'ennemi comprenne que cela ne valait pas la peine de venir.

Theodred fit ensuite une proposition qu'il avait apparemment faite à son père. Il demanda à prendre en charge l'Avant-Poste d'Arohin ainsi que les patrouilles afin, disait il, de soulager le marquisat. De plus il demandait à disposer d'avantages commerciaux. Hugo devait avouer qu'il ne comprenait pas vraiment ce qu'il venait d'entendre. Est ce que la demande était juste pour les patrouilles mais que le territoire resterait à Geldorim ? ou est ce qu'il venait de dire qu'il voulait intégrer une partie du territoire du marquisat à son comté ? et qu'en plus de le délester de ses terres, il demandait des avantages ? Hugo ne savait pas top bien comment réagir à ce qu'il venait d'entendre. Mais peut être qu'il était à ce moment un peu trop paranoïaque et qu'il se trompait lourdement. Le marquis n'eut pas le temps de répondre, trop étonnait, laissant le comte continuer ce qu'il disait. Il semblait partager les idées de Hugo sur l'empire qui ne laisserait surement pas des fêtes sur sa déconfiture passer comme ça. Les frontières semblaient pourtant calme et il semblait difficile d'avoir des informations en provenance de ces terres, chose étonnante pour quelqu'un comme le comte qui était déjà en place. Soit il se moquait du marquis, soit il ne voulait pas partager ses informations, chose plus probable. Ou alors c'était la vérité et ce serait vraiment catastrophique

"Pardonnez moi mais j'ai du mal comprendre concernant l'Avant-Poste d'Arohin, vous voulez vous en occuper mais il restera possession du marquisat ou vous voulez l'intégrer pleinement à votre comté ?"

La question était bonne à poser, mieux valait être certain de ne pas avoir mal compris que de partir sur une mauvaise idée

"Tant mieux si les frontières sont calme. Dès que j'aurais plus d'informations de mon côté, je ne manquerais pas de vous en donner. L'empire doit avoir un très bon système s'il est si compliqué d'avoir des informations. En tout cas, nous devons tout faire pour que le royaume garde son indépendance et nos deux territoires sont l'atout majeur pour résister. Mais nous savons tous les deux que même si nous résistons, nous aurons besoin du soutien du duché et des terres royales si nous voulons repousser un assaut majeur. L'union doit être réelle si nous voulons perdurer dans les positions qui sont les nôtres."

Il était évident que si l'empire parvenait à envahir le royaume, les nobles en place ne feraient pas long feu, surtout vu la réputation de l'impératrice actuelle.
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