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| Aélis de Morobh Kay [Haldren] | |
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Aélis de Morobh Kay
Messages : 84 Expérience : 30 Age : 28 Localisation : C'est le Nooord.
Feuille de personnage Personnage: Âge: 28 ans Inventaire:
| Sujet: Aélis de Morobh Kay [Haldren] Sam 10 Mai 2014 - 15:01 | |
| Fiche d'Aélis de Morobh Kay Nom & Prénom : Aélis de Morobh Kay Age : 28 ans Sexe : FémininRace : Humaine Ecole magique : Aucune Métier : Noble (fille d'un des nobles les plus importants de Mérodoc, sœur d'Aldéric Flanndàil et veuve de feu Euric de Morobh Kay) Rumeurs : On dit que ses cheveux ne trouvent pas d'égal chez les hommes, et qu'elle a les boucles les plus charmantes de l'Histoire. Peut-être n'est-ce seulement qu'un bruit qui court. Certains se plaisent même à dire qu'elle n'aurait jamais honoré son mari comme il se doit, et que leur mariage ne serait même pas consommé. L'enfant ne serait qu'un leurre, elle ne l'aurait même pas mis elle même au monde. Possession : En l'absence de tout héritage, elle ne possède pas énormément de choses, si ce n'est toutes ses robes et ses bijoux qu'elle accumule depuis un petit nombre d'années maintenant. En tant que veuve cependant, la ville de feu son mari lui appartient, à elle et à elle seule. Hormis son intendant, il n'y a qu'elle qui détient le pouvoir, ses conseillers n'ayant pas autant d'autorité qu'elle. Si ce n'est pas une cité telle que Mérodoc, elle a quand même sa petite influence, et on peut dire sans détour qu'Aélis est une des rares femmes de la région à avoir un quelconque pouvoir sur son peuple.
Si on ne parle plus de terres désormais, mais d'objets lui appartenant en tant que personne, il est important de mentionner sa harpe. Instrument qu'elle a reçu à un très jeune âge, il a une valeur sentimentale sans égal. Elle préférerait perdre son toit que de perdre sa harpe, parce qu'elle ne peut penser à un jour sans musique comme à un bon jour. Et qu'elle pratique depuis beaucoup trop longtemps pour voir l'assemblage de bois et de cordes comme quelque chose ne faisant pas partie d'elle. Rien d'autre n'a autant d'importance à ses yeux, rien de matériel tout du moins. Description physique : Ses cheveux sont plus que connus. Si clairs qu'ils tirent sur le blanc, ils ont tout de même des reflets couleur or indéniables. Ils bouclent naturellement et tombent parfaitement le long de son visage, jusque dans le milieu de son dos. Sara, sa camériste la plus fidèle, ne cesse de s'émerveiller devant leur force et leur douceur, et pour ne pas perdre une telle qualité, elle l'aide à en prendre soin. A côté d'une chevelure si claire, ses yeux bleu foncés paraissent encore plus intenses qu'ils ne le sont en vérité. Sans la douceur de ses boucles, ses iris ne paraîtraient pas si profondément azur. Sa peau tout aussi claire, sans être pour autant pâle, doit aussi grandement aider dans cette impression. Cette dernière ne délaisse pas pour autant ses lèvres, puisque, sans être trop foncées, elles forment un nouveau contraste avec sa peau. D'une jolie couleur qu'on pourrait appeler rose des bois, elles semblent accueillantes sans pour autant être trop pulpeuses. En somme, elle possède un visage plutôt beau et gracieux.
Sa taille n'est pas très imposante, elle ne dépasse guère le mètre soixante huit, mais sa posture la fait paraître plus grande. On dirait qu'elle dépasse le mètre soixante dix, peut-être même qu'elle avoisine le mètre soixante treize. En effet, elle porte sa tête assez haute, et a pour habitude de dégager au maximum son cou de ses épaules. Ses corsets n'ont pas d'autre but que de la faire se tenir droite, et ses jupons l'empêchent d'avancer à trop grands pas. Autant de chose qui amplifient sa taille, et donnent plus d'importance à sa stature.
Elle n'a pas une taille particulièrement fine, mais ses hanches sont assez larges sans l'être trop. Son dos, quand il est libéré de l'emprise de son corset, se trouve être légèrement cambré, donnant à ses reins une chute assez appréciable. Son corps est donc un outil pour elle, et elle n'hésite pas à s'en servir, sans pour autant monnayer des services qui requerraient une utilisation un peu trop poussée de ce dit outils. Si en effet, elle n'a aucun scrupule à user de ses charmes et de ses courbes, elle est tout de même réticente à donner son corps seulement pour un service. Elle a une estime d'elle même bien plus haute que cela. On pourrait certainement lui reprocher d'avoir trop confiance en son apparence, mais trop d'hommes lui ont donné raison pour qu'elle se remette vraiment en question. Description psychologique : On pourrait la décrire comme une éternelle optimiste. Ou plutôt, comme quelqu'un n'ayant pas autre chose que l'espoir. Peut-être d'ailleurs parce que cet espoir se voit quelques fois justifié. Certes, pour peu de temps, mais cela lui suffit pour penser qu'il pourra l'être de nouveau. C'est d'ailleurs cette folle envie d'être un jour sans crainte vis-à-vis du lendemain qui l'a poussée à essayer de trouver des piliers. Des gens sur qui elle pourrait bâtir toute sa vie sans craindre qu'un jour ils fassent tout écrouler. Elle a cherché une certitude absolue, une personne qu'elle savait ne jamais pouvoir faiblir. Elle n'a pas vraiment trouvé très loin, mais elle a mis du temps à se rendre compte que son frère était le centre de son univers. Seuls contre tous, ils étaient inatteignables. L'amour qu'elle lui porte est si étrange, et si puissant, qu'elle l'a érigé en condition de sa vie. C'est là le sens qu'elle donne à son existence. L'absence de son frère, et la possibilité que cet amour ne soit, un jour, plus réciproque, sont certainement ses plus grandes angoisses. Bien qu'elle ne les avouerait jamais réellement.
Elle a appris, avec le temps, à cacher ses sentiments. Chose nécessaire pour les faire perdurer. Elle n'est donc pas très émotive, et n'extériorise que très peu en public. Les années qu'elle a passées auprès de son mari lui ont apprise à se comporter avec calme et discernement, puisqu'il ne lui cédait aucun caprice, lui interdisant d'agir sur un simple coup de tête. En effet, elle est d'une nature très volontaire, et sait rapidement ce qu'elle veut. Ou tout du moins, ce qui est le mieux pour elle. Ce qui lui permettra d'atteindre son but sans trop de difficultés. Et si les dernières années ont quelque peu atténué ses espoirs, ils ne sont cependant pas totalement éteints, et elle espère un jour trouver une tranquillité relative auprès de celui qu'elle considère comme son unique amour.
On ne peut pas dire qu'elle soit belliqueuse, ou qu'elle ait un caractère bien trempé, son père et son mari n'ayant rien fait pour, évidemment. Mais il est cependant certain qu'elle serait prête à tout pour éliminer ce qu'elle considérerait comme une potentielle menace, ou comme une rivale. En effet, elle ne supporte pas de pouvoir être remplacée, elle tient à sa place, bien qu'elle pense pouvoir avoir mieux. Quiconque essaie de lui voler quelque chose s'expose à de graves représailles, souvent beaucoup trop grandes pour le fait accompli. Elle est donc assez crainte de son entourage, bien qu'elle sache garder auprès d'elle un nombre impressionnant de personnes. Peu l'apprécient vraiment pour celle qu'elle est, la plupart ne profitent que de la protection que leur offre le privilège de faire partie de son entourage.
En effet, elle a quelque fois la main un peu lourde, et ne fait pas semblant lorsqu'elle se met en colère. Cependant, elle a bien compris qu'elle avait besoin des autres, ne serait-ce que pour garder son titre. Chose qui demande beaucoup de réflexion et d'habileté. Elle ne manque donc pas d'adresse, que ce soit dans ses propos, ou dans ses décisions. Et n'a, bien entendu, aucun scrupule à se servir des personnes autour d'elle pour avancer vers un quelconque but. Tout ce qui peut lui servir est bon à prendre, alors, il serait dommage de gâcher des opportunités seulement par état d'âme. Elle ne souci pas réellement du bien être des autres, sauf s'il est nécessaire pour faire le sien. Elle n'est donc pas très appréciée de ceux qu'elle trompe, mais ses représailles sont trop craintes pour qu'on essaye de s'en prendre à elle. Histoire : Dès sa naissance, Aélis était destinée à vivre dans la solitude et la souffrance. En effet, elle est venue au monde le deuxième jour de la sixième semaine du mois d'Estel, de la 742 ième année. Les tempêtes faisaient rage et le froid était plus que mordant. Arrivée avec quelques jours de retard, elle a emporté la vie de sa mère en sortant de son ventre. Le second enfant était une fille et avait ravi l'épouse de son père dès ses premiers instants. Durant sa première année, elle fut placée sous la garde de nourrices, qui ne lui donnèrent guère plus que ce qui était nécessaire. Elle ne connut donc pas l'affection qu'une mère peut porter à son enfant, ne serait-ce que pendant sa première année. Sans pouvoir dire que cela lui manqua, puisqu'elle ne l'avait jamais expérimentée, elle se sentait déjà seule. Il est difficile de dire si ce sentiment était réellement fondé, et s'il était même réel, mais son père ne lui donnait rien d'autre que des femmes pour subvenir à ses besoins.
Ce n'est pourtant pas de cette période qu'elle a le plus de souvenir, puisqu'elle n'était encore qu'un nourrisson, ni même des deux années qui suivirent. Sa véritable mémoire ne commence qu'à partir de sa troisième, peut-être même de sa quatrième année. Les souvenirs s'étiolent au fil du temps, et un calque brumeux se posent dessus sans qu'on ne puisse faire quoique ce soit pour l'enlever. Elle se souvient pourtant parfaitement des jeux que son frère inventait pour elle, pour lui éviter l'ennui du monde dans lequel elle allait évoluer. Et de l'attitude de son père vis-à-vis de ces dits jeux. Il ne pouvait pas déjà lui faire apprendre les rudiments de la broderie, ceux de la musique ou encore ceux de la bienséance, elle était beaucoup trop jeune. Mais parfois, lorsqu'elle riait aux éclats dans l'enceinte de leur demeure avec Aldéric, il disparaissait soudainement, appelé par le Seigneur. A sept ans, elle comprit que ce dernier n'aimait pas l'entendre rire, que sa joie lui déplaisait. Et qu'il essayait, par tout les moyens, de l'en priver. Les allusions comme quoi elle avait tué sa mère pour venir au monde ne se firent pas attendre. Elle y avait droit chaque fois qu'elle voulait demander quelque chose d'un peu trop grand, d'un peu trop important au goût de son père. C'était l'argument ultime de toutes les conversations qu'elle pouvait engager avec lui.
A onze ans, elle comprit qu'elle n'aurait jamais rien de sa part, mais elle continuait à chercher son amour, sa reconnaissance. Pour ce faire, elle étudiait l'étiquette sans relâche, s'acharnait sur les finitions de ses broderies et passait des heures à jouer de la harpe. Elle était devenue la plus douée de ses classes, et ses précepteurs vantaient ses talents auprès de qui voulait bien les entendre. Elle était assez fière d'elle, et de son travail en général. Mais cette fierté était bien éphémère, puisqu'elle aurait juré que son père s'évertuait à la détruire. Il arrivait en effet, que dans ses jours les plus sombres, il la frappa sans aucune raison. Non pas pour la faire taire ou seulement parce qu'elle l'agaçait, mais parce qu'il en avait envie. Heureusement pour elle, elle jouait quelques fois pour son frère, dans les rares moments où ils se retrouvaient seuls, sans leur père pour les superviser ou de servants qui lui servaient d'yeux. Elle aimait particulièrement ces moments, qui venaient souvent une fois la nuit tombée, avec les flammes des bougies pour seule lumière, ces moments qui la sauvaient de la violence gratuite et de la peur. Elle se sentait aimée, elle se sentait importante, et surtout, elle retrouvait son frère. Leurs éducations respectives les éloignant de plus en plus, il était rare qu'ils jouent encore ensemble. Et puis, l'âge des jeux d'enfants était passé, et si Aélis était au début de l'adolescence, son frère l'avait déjà bien entamée.
Quand elle saigna pour la première fois, elle avait quatorze ans. Elle prit peur, tout d'abord parce qu'elle ne savait pas ce qui lui arrivait, et ensuite parce qu'elle avait entendu certaines choses à propos des premiers saignements. Les jeunes demoiselles qu'elle côtoyait parfois lui avaient racontée que lorsque la couche d'une fille se tintait de rouge, elle était aussitôt mariée et envoyée loin de chez elle. Or, elle n'avait aucune envie de se marier. Elle ne voulait pas quitter Mérodoc, parce que son frère était à Mérodoc. Elle voulu d'abord le cacher à ses servantes, mais bien sûr, elle ne le put pas. Elle demanda donc à la plus fidèle d'entre elle de s'en occuper, et de faire en sorte que son père n'en soit informé que le plus tard possible. Parce qu'elle craignait qu'il lui trouve un mari violent, et peu respectueux. Elle craignait son père, plus que n'importe qui d'autre. Et elle était persuadée qu'il lui voulait du mal. Peut-être qu'elle n'avait pas tord. Peut-être qu'effectivement, il espérait lui trouver un homme dur avec elle. Ou alors voudrait-il simplement s'en débarrasser. A ce moment de sa vie, le manque de sa mère se fit ressentir. Elle aurait eu besoin d'elle, pour la guider, pour lui dire ce qui était normal ou non, ce qui allait lui arriver par la suite, et comment elle devait se comporter. Mais au lieu de cela, elle dut se contenter de sa camériste, celle-là même à qui elle avait demandée de l'aide.
Elle ne put cependant pas cacher cette information capitale plus d'une année. Ses courbes devenaient beaucoup trop prononcées, et beaucoup trop suggestives pour qu'elle fasse croire plus longtemps qu'elle était toujours une enfant. A son grand étonnement, son père ne l'envoya pas de suite dans une nouvelle ville, avec un mari pour l'utiliser comme bon lui semblerait. Il ne broncha pas lorsqu'il l'apprit, et finalement, rien ne changea, hormis quelques servantes qui disparurent dans son entourage. Cela l'avait d'ailleurs tellement étonnée qu'elle était partie voir son frère pour en discuter avec lui. Allait-on la marier ? Ou avait-elle encore un peu de temps avant d'être vendue ? Elle lui fit part de ses craintes, lui racontant ce qu'elle savait des hommes, et particulièrement de ceux qui cherchaient une jeune épouse. Elle ne voulait pas être un objet, lui disait-elle, elle voulait être aimée, et surtout, elle n'avait aucune envie de le quitter, lui. Comment ferait-elle, seule face au monde, sans Aldéric pour l'épauler ? Elle était sûre de ne pas survivre à ça. Ce fut pendant cette période qu'elle compris que l'affection qu'elle éprouvait pour son frère était peut-être un peu plus qu'un simple amour fraternel. Cette peur qu'elle avait de le perdre le lui avait fait clairement comprendre.
Commença alors une période de sa vie qu'elle allait certainement chérir pour le restant de ses jours. Elle multiplia les soirées où elle jouait de la harpe seulement pour lui et les raisons qui occasionnaient un discours en tête à tête. Il était difficile d'éloigner les regards curieux et avides de savoir des esclaves, mais ils rendaient le jeu tellement plus intéressant ! Leur père ne devait rien en savoir, sinon il les séparerait encore, peut-être un peu plus définitivement cette fois ci. Aussi s'efforçait-elle à ne jamais sourire en sa présence, ni à ne jamais montrer ce lien certainement trop étroit qu'elle avait tissé avec son frère. Et elle sut qu'elle avait franchi un point de non retour lorsqu'elle s’aperçut qu'il ne la regardait plus comme une enfant mais comme une femme. Leurs attitudes respectives l'un envers l'autre avaient nettement évolué, chose qu'elle n'intégra réellement que lorsque leurs bouches se frôlèrent dans un pas de danse. Parce qu'il avait fallu trouver un autre prétexte et qu'elle adorait sentir le corps d'Aldéric contre le sien, vibrant et virevoltant au son de la musique. Elle aimait se laisser emporter par l'ivresse de la vitesse et de la simple joie d'être avec la personne qui comptait le plus à ses yeux.
Bientôt, ce ne fut pas uniquement ses lèvres qu'elle lui donna, mais son corps tout entier. Quand elle s'autorisait à y réfléchir, elle se rendait compte que ce qu'ils faisaient n'était moralement pas bien, et elle savait que si jamais cela venait à s'apprendre, elle aurait une correction comme elle était sûre de n'en avoir jamais connu. Seulement, tout cela était balayé par les sentiments qu'elle éprouvait pour son frère. Elle l'aimait, et c'était là tout ce qui comptait. Rien d'autre n'avait de l'importance, et tant qu'ils ne se faisaient pas prendre, tant que la rumeur n'était pas lancée, ils n'avaient rien à craindre. Et puis, elle devait avouer qu'elle trouvait cela tellement excitant, de devoir passer sous silence cette relation. Elle se savait complice de quelque chose qui était loin d'être moralement correct, et elle aimait ça. Mais elle n'était pas pour le moins naïve, elle savait qu'elle ne pourrait continuer éternellement ainsi, qu'il n'y aurait pas de fin heureuse pour eux, et que si c'était tout de même le cas, ils la vivraient séparément.
Cela faisait deux ou trois ans qu'ils vivaient leur idylle, lorsqu'on les surprit. D'abord, elle eut ce réflexe idiot mais totalement humain de vouloir se dédouaner, de vouloir les dédouaner, inventant une excuse bancale. Mais pour justifier leur présence simultanée dans le même lit, complètement dénudés et pratiquant on ne peut plus explicitement ce que certains appelaient vulgairement « du sport de chambre », il fallait plus qu'une explication vaseuse et bégayée avec les pommettes en flammes. Sur l'instant, elle avait voulu sortir de cette pièce pour rattraper l'esclave qui les avait surpris, mais elle se rappela au dernier moment qu'elle ne pouvait sortir ainsi sous peine d'attirer encore plus les regards. Ce dont elle n'avait vraiment pas besoin. Une fois la peur d'avoir été pris sur le fait passée, ce qui prit tout de même un long moment durant lequel son frère s'escrima à lui dire que tout irait bien, elle se rhabilla et sortit dans une tenue des plus convenables et sans plus aucune trace de la gêne qui avait pu être occasionnée sur ses joues. Elle se sentait désormais en colère, contre cette esclave qui avait du courir vers son maître pour lui rapporter en détails ce qu'elle avait vu. La retrouver pour en être certaine, et pour savoir ce qu'elle avait réellement vu, était devenu une priorité.
Parcourant les couloirs du château, elle cherchait dans chaque recoin, et demandait à ceux qu'elle croisait s'ils n'avaient pas vu la proie de sa traque. Parce qu'elle devait se sentir traquée oui, et aux vues de l'intensité du sentiment qu'Aélis éprouvait alors, il valait peut-être mieux qu'elle ne la trouvât pas de suite. Malheureusement, elle finit par la dénicher dans l'immense cellier, faisant semblant de travailler. L'attrapant par le bras, elle la plaqua violemment contre une des étagères, ne se souciant guère de ce qu'elle contenait. « Regarde-moi », pensa-t-elle, « Regarde-moi et assume ce que tu as fait, parce que si tu ne le fais pas, je vais te tuer ». Le souffle court, elle avait l'impression que son cœur battait au ralenti, et cela lui donnait la sensation d'être dans un état entre la vie et la mort. Quand elle croisa enfin les yeux de l'esclave, elle les immobilisa de son regard. Hors de question qu'elle fuît. Elle regarderait ce qui l'attendait en face, et peu importait de quoi il s'agissait. Sa voix était sifflante, et plus basse que d'ordinaire lorsqu'elle prit la parole : - Qu'as-tu vu ? Et surtout, oui, surtout, qu'as-tu dit ? Je dois le savoir, tu m'entends, je veux que tu me le dises, tout de suite. Si tu ne me le dis pas, je serre. En effet, elles étaient désormais face à face, et sa main était plaquée sur sa gorge. Elle sentit sa pomme d'adam bouger difficilement contre sa paume. Ce ne fut qu'un filet de voix qui sortit de sa gorge, mais elle le comprit parfaitement. Et serra. Coupant la circulation du sang. A vouloir en faire exploser ses carotides. Quand ses yeux furent aussi vides que ceux de sa mère avaient dus l'être suite à sa naissance, elle se laissa tomber sur le sol. Ses oreilles bourdonnaient, sa vue se brouillait, et elle avait du mal à respirer. Sa gorge, sa propre gorge était bloquée, comme si c'était elle même qu'elle venait de tuer. Son cœur s'était arrêté le temps d'un battement, et elle avait prié pour qu'il ne redémarrât jamais. Mais il l'avait fait, et il lui faisait un mal de chien. Chaque fois qu'il venait frapper ses côtes, elle avait l'impression qu'il se fendait un peu plus en deux. Comment pouvait-elle avoir si mal ? Comment une poignée de mots pouvait-elle être si blessante ? Elle n'avait même plus la force de tenir à genoux, aussi chuta-t-elle sur le côté, laissant sa tête partir et rencontrer le sol avec autant de douceur qu'un bélier enfonçant une porte.
Étendue sur la pierre froide, elle ne sentait plus son corps, et elle ne voulait plus le sentir. Cependant, elle sentait toujours la souffrance, intense et douloureuse, comme elle n'aurait jamais pensé pouvoir l'éprouver un jour. Ne sentant plus sa cage thoracique, elle avait l'impression que son cœur battait à même le sol, et qu'elle se trouvait au pire endroit qu'il soit, parce qu'elle le sentait se déchirer à chaque engorgement de sang. Sous elle, elle sentait la chaleur venir petit à petit, et dans son imagination, c'était la chaleur du carmin, elle se vidait de son sang et elle allait mourir là, maintenant. Pour ne pas avoir à affronter le regard de son père, ni même la déception que pourrait peut-être éprouver son frère. Elle avait du mal à respirer, l'air raclait ses poumons à chaque passage, et elle se dit que bientôt, elle choisirait tout simplement d'arrêter sa torture. On finit tout de même par la trouver, les joues baignées de larmes qu'elle n'avait même pas senties couler. Des bras l'arrachèrent au sol, et elle recouvrit partiellement la sensibilité de son corps. Elle ne reconnut pas immédiatement leur propriétaire, mais quand elle en prit conscience, elle s'y agrippa comme si sa vie en dépendait. Peut-être que sa vie en dépendait après tout. - Elle est allée... Elle l'a dit, il le sait. C'est fini, je vais partir, je le sens, c'est plus qu'évident, balbutia-t-elle. Je... je l'ai tuée, Aldéric, oh, je l'ai tuée, elle est morte, je l'ai vue, dans mes bras, elle s'est effondrée ! Il la tenait contre lui, et elle sentait qu'il la serrait autant qu'il le pouvait. La tête enfouie dans son épaule, elle pleurait à nouveau, mais cette fois-ci, elle le savait. Il lui murmurait ces mots qui d'ordinaires l'apaisaient, ces mots qu'elle aimait tant entendre. Elle pouvait presque les voir résonner dans l'enceinte de sa poitrine, quasiment au moment où ils franchissaient ses lèvres. Ses sanglots devinrent bientôt des hoquets, de plus en plus espacés, jusqu'à ce qu'elle ferme les yeux. Elle sentit qu'on la déposait sur son lit, et qu'on s'asseyait à son côté. Etait-ce toujours Aldéric ou avait-elle seulement rêvé sa présence ? Toujours était-il qu'elle s'endormit là, sous les caresses de son frère, et qu'elle ne se réveilla que pour le dîner. Ses yeux étaient gonflés d'avoir versé tant de larmes, et elle décida de s'en occuper avant de passer à table. Etrangement, elle n'avait pas peur, elle ne craignait pas la réaction de son père, non, elle avait la sensation d'être trop loin, d'être déjà partie, et de ne pouvoir être atteinte par rien, si ce n'était par l'amour que lui portait son frère.
Sa camériste débarqua dans sa chambre alors qu'elle venait à peine de réussir à faire réduire ses paupières de volume. Doucement, elle la prit dans ses bras, sans dire un mot, seulement pour lui dire qu'elle était là, et certainement qu'elle savait depuis longtemps. Oui, elle ne devait pas être dupe, et elle la connaissait par cœur, elle l'élevait depuis un peu plus qu'une décennie, ce qui était un temps largement suffisant pour apprendre à connaître quelqu'un. Aélis lui rendit brièvement son étreinte et lâcha un soupir. Tandis qu'elle brossait ses cheveux, on amenait sa robe. Elle y jeta un rapide coup d'oeil, et ferma les yeux un instant lorsqu'elle remarqua le corset dont elle était dotée. Il était au courant, elle n'avait pas menti, cela ne faisait plus aucun doute. Pour qu'il la somme d'enfiler une telle robe, il voulait qu'elle souffre. Ce devait être le corset le plus arqué et le plus étroit qu'elle ait jamais vu. Et si elle se disait qu'elle aurait mal en l'enfilant, ce ne fut rien à côté de ce qu'elle éprouva lorsqu'elle le passa réellement. Elle sentait sa camériste désolée de tirer autant sur les lacets, et de la faire gémir ainsi de douleur, mais elle lui dit, dans un souffle, de ne pas se retenir. - Ce n'est pas de ta faute. Fais ton travail correctement, je ne veux pas qu'on te fasse du mal. Qu'il te fasse du mal. Ne te retiens pas, je suis jeune, je n'ai pas besoin d'être ménagée. Malgré ces paroles qui devaient la dédouaner, elle sentait une réticence de sa part à l'enfermer dans cette cage qui comprimait sa poitrine et ses poumons, chose qui lui fit plaisir, parce que cela lui montrait à quel point elle s'était attachée à elle. Et qu'elle pouvait compter sur elle, elle espérait qu'elle serait toujours à ses côtés, ou tout du moins, aussi longtemps que la vie le permettrait, parce qu'elle savait qu'elle aurait besoin d'elle prochainement, qu'elle ne pourrait survivre sans quelqu'un pour l'aider à surmonter cette séparation qu'elle redoutait tant. Elle tira une dernière fois, et comprima ainsi Aélis définitivement, lui donnant un court instant une sensation désagréable de vertige. - Ma Damoiselle... Vous allez y arriver, vous allez surmonter tout ça, je le sais. Si je peux me permettre un conseil, ne provoquez pas votre seigneur et père, soyez aussi docile qu'il veut vous voir être. Vous éviterez ainsi le pire. - Merci de ton conseil Sara, je m'en souviendrai lorsque je serai face à lui. Sur ces mots, elle quitta sa chambre et parcourut les longs couloirs qui reliaient sa chambre à la salle où ils avaient l'habitude de manger. Son frère était déjà assis à sa place habituelle lorsqu'elle pénétra dans la pièce. Son père ne lui jeta même pas un regard, et heureusement pour elle, parce qu'elle n'avait d'yeux que pour celui qui était attablé en face d'elle. Mais elle cessa bientôt de le regarder, pour demander la permission de s'asseoir. Demande qui ne reçut aucune réponse. Les mains croisées sous son menton, le regard fixé sur le corbeille de pain, le maître du lieu ne bougeait pas. Et lorsqu'il parla enfin, des frissons secouèrent sa colonne vertébrale, tant sa voix était froide et dénuée de tout sentiment. Pas même la haine, ou la colère qu'il aurait pu éprouver à son égard ne venait réchauffer ses yeux. - Une dégénérée. Voilà tout ce que tu es, une putain de dégénérée, lâcha-t-il enfin. J'aurais du te condamner à mort à ta naissance. J'aurais du t'étouffer à l'instant où tu as tué m'amie. Te rends-tu compte de ton crime ? Il fit une pause pour se lever de son siège, le faisant racler sur le sol de pierre, déchirant le silence pesant d'un bruit sourd et désagréable. Il s'approcha d'elle et prit son menton dans sa main droite, l'obligeant à lever la tête plus qu'il était nécessaire et à le regarder dans les yeux. Bien qu'elle le regardât déjà dans les yeux. Mais soit, il avait besoin d'affirmer son autorité. Ses yeux gris fouillèrent son âme, comme s'ils cherchaient une explication au fait qu'elle soit sa fille. Peut-être ne l'était-elle pas finalement. Peut-être qu'il avait été abusé. Sa bouche était presque sur la sienne lorsqu'il lui souffla les derniers mots de son discours sans aucun doute savamment préparé. Son haleine caressa alors son nez, chose qu'elle trouva fort désagréable. - Et désormais, tu oses souiller mon hériter, tu oses salir ton propre sang. Tu te permets d'user de tes plus vils outils pour abuser de mon fils. Mon seul et unique enfant. Ton frère. Tu n'es qu'une catin, rien de plus, une catin qui se tape son frère sans aucun scrupule, la pire engeance qu'il puisse exister ! Le ton était monté sur sa dernière phrase, et sa tête partit en arrière lorsqu'il la repoussa violemment. Sa main la prit par surprise et la faucha sur sa droite. Si elle vacilla seulement, son père ne se gêna pas pour l'envoyer au sol. D'instinct, elle se recroquevilla, tout du moins autant que l'engin de torture qu'elle portait le lui permettait, et ferma les yeux. Mais les coups ne vinrent pas. Il recula et reprit place en bout de table, lâchant une dernière phrase avant de la sommer de s'asseoir et de manger : - Estime-toi heureuse d'avoir tout de même eu quelques propositions d'union avant que la rumeur ne se répande. Tout ceci sera réglé demain, j'ai déjà choisi celui que tu épouseras. Essaye de ne pas me faire plus honte encore qu'aujourd'hui. Évidemment, je t'interdis formellement d'approcher ton frère jusqu'à demain soir, moment de ton départ. Mange. Sa pommette droite était entrain d'enfler d'une façon qu'elle n'aimait pas du tout. Et sa bague devait avoir déchirée la peau de sa joue lorsqu'elle l'avait touchée. Elle put même constater plus tard, lorsqu'elle se retrouva seule dans sa chambre après le dîner, qu'elle lui avait creusée un sillon rouge d'où perlait du sang par intermittence. C'était donc dans cet état qu'elle serait présentée à son futur époux ? Comme une femme faible qu'il était aisé de soumettre et de corriger ? Non, il en était hors de question. Elle passa donc le reste de sa soirée à demander des onguents qui pourraient apaiser la douleur, et qui pourraient réduire l’œdème durant la nuit. Elle ne dormait pas depuis longtemps lorsqu'on se glissa dans sa chambre. Chose qui lui fit aussitôt ouvrir l’œil. Qui donc pouvait vouloir venir ici si tard ? Quelqu'un lui voulant du mal ? Retenant sa respiration, elle vit la silhouette approcher de son lit, et elle lâcha un immense soupir lorsqu'elle la reconnut. - Tu es inconscient ! chuchota-t-elle. Et j'en remercie les dieux, tu ne peux savoir à quel point. Elle se blottit contre lui lorsqu'il s'allongea à côté d'elle dans son lit et lui demanda ce qu'il pensait de tout ça, ce qu'il adviendrait d'eux, et s'ils pourraient se revoir un jour. Autant de questions auxquelles il n'avait pas vraiment de réponse, seulement des suppositions. Il lui assura cependant qu'ils se reverraient sans aucun doute un jour, sur la tombe de père. Et ce fut bercée par ces douces illusions et les battements du cœur d'Aldéric qu'elle sombra dans un sommeil lourd et sans rêve.
A son réveil, il avait disparu, évidemment. Elle porta une main à sa joue et eut le plaisir de constater que sa pommette avait bien dégonflé. Et si restait encore le sillon de bague, elle ne ressemblait plus à une femme battue. La rencontre avec son futur époux se fit dans une certaine intimité, puisqu'elle était entourée uniquement de son père, de son frère et des gardes. Un simple échange, un objet de troc, voilà ce qu'elle était, rien de plus. Et leur union se fit dans la foulée, rapidement et sans grande cérémonie, certainement de crainte que la rumeur ne vienne aux oreilles du seigneur qu'elle venait d'épouser. Mais seuls Aélis et Aldéric savaient qu'il n'en serait rien, parce que celle qui les avait vus était morte. Tuée de ses propres mains.
On ne prit pas longtemps pour rassembler toutes ses affaires une fois que le marché fut conclu, on lui rajouta même quelques effets, certainement en complément de sa dote. Son père lui avait demandée une dernière chose, le lui avait même sommée. Si elle n'était pas dans sa période de saignement, qu'elle n'honore pas son mariage. Sans quoi, elle attirerait les foudres de son mari sur elle et déshonorerait sa famille. Auquel cas il se ferait une joie de l'étriper de ses propres mains. Elle promit donc, acceptant comme un compliment le qualificatif de « vile manipulatrice » qu'il lui donna lorsqu'elle lui dit qu'elle ne pourrait peut-être rien repousser. Heureusement pour elle, elle saigna le soir même et elle devint alors officiellement, et non plus seulement officieusement, Aélis de Morobh Kay. Son ancien nom n'avait plus aucune raison d'être, elle était désormais ici, dans une ville proche de Moilinfier, et elle devait en faire son état, sa maison, sa propriété.
Les premières années aux côtés de son mari furent dures, tant psychologiquement que physiquement. Elle se donnait à un homme qu'elle n'aimait pas particulièrement, mais qu'elle ne haïssait pas non plus. Il n'était pas violent avec elle, ni même irrespectueux, mais elle ne sentait pas son cœur frapper sa poitrine au point de penser qu'il lui briserait certainement les côtes un jour. Non, elle ne ressentait rien pour lui. Au début, en tout cas. Puisque au fil des ans, elle apprit à l'apprécier, elle trouva en lui ce dont elle avait besoin, et finalement, elle ne fut pas des plus malheureuses. Elle réussissait à s'occuper, et elle grandissait. Si vite qu'un jour, elle devint une de ces femmes qu'on craint, et qu'on respecte. Elle tenait mieux le peuple que son mari, à un tel point qu'il venait la chercher pour lui demander conseil. Si elle œuvrait dans son ombre, les faits étaient tout de même là : c'était elle, et elle seule qui tenait la ville. Ses longues absences l'avaient forgé, et les quelques tâches dans lesquelles elle l'avait aidé avaient suffi à compléter son éducation sur ce plan.
Ils ne consommaient pas souvent leur mariage, aussi elle ne donna naissance à aucun héritier, uniquement à une fille qu'elle nomma Yselda. Elle avait alors vingt trois ans, soit un âge assez avancé pour accoucher de son premier enfant. Mais elle n'en avait cure, et son mari n'avait pas l'air de se préoccuper de la chose. Aussi, elle fit taire les colporteurs qui disaient son mari pédéraste, en les pendant haut et court en place publique. Ceux qu'elle avait pris pour l'exemple n'en étaient peut-être d'ailleurs pas, mais qu'importait, les autres s'étaient tus. Au bout de deux semaines, on voulut lui arracher son enfant, chose qu'elle refusa catégoriquement. On invoqua moult raisons : son enfant pouvait devenir source d'une trop grande distraction ou bien, si elle se concentrait uniquement sur l'éducation de sa fille, la ville en pâtirait, ou encore, elle risquait de manquer à ses devoirs d'épouse. Mais elle trouvait ces raisons bien pitoyables et resta campée donc sur sa position. Elle ne céderait pas son enfant. Son mari essaya de la raisonner, mais elle ne voulut rien entendre, et finit par couper la langue d'une de ses esclaves qui abondait dans le sens d'une séparation. Si son époux tiqua sur l'instant, il lui conseilla de prendre une gouvernante, ne serait-ce que pour l'assister, mais n'insista pas sur la nécessité d'enlever sa descendance aux soins de sa mère. Après tout, il n'y connaissait pas grand chose dans le domaine, et si Aélis jugeait qu'il était préférable qu'elles ne soient pas séparées, alors il abonderait dans son sens.
Certains soirs, lorsqu'il faisait doux et que les oiseaux chantaient encore sur leurs arbres, elle jouait de la harpe. Non parce qu'elle voulait se remémorer les soirées passées avec son frère, mais parce qu'elle avait toujours aimé jouer de la harpe. C'était, pour elle, bien plus qu'une simple chose qu'elle avait étudiée pour faire plaisir à Père, qu'elle avait apprise par intérêt pour les retombées. Elle comprenait réellement le son, elle l'entendait, elle le vivait pleinement. Il lui arrivait même parfois de penser qu'elle l'incarnait, un instant, si délicieux qu'il paraissait durer tant une éternité qu'un battement d'aile. Ce fut un de ces soirs qu'elle reçut une lettre. Elle mit un petit moment avant de reconnaître le sceau de Mérodoc, premièrement parce qu'elle avait été interrompue en pleine partition et secondement parce qu'elle avait coupé tous les souvenirs qui la liaient de près ou de loin à son frère. Elle avait d'ailleurs plus ou moins réussi à l'oublier, et depuis environ trois ans, elle ne se morfondait plus sur leur séparation. Elle avait enfoui ses sentiments et n'avait pas eu l'intention de les déterrer. Pas avant cette nouvelle en tout cas. Elle parcourut rapidement la lettre pour tomber sur sa signature. Son nom.
Son cœur s'emballa sans qu'elle ne puisse rien y faire, et elle dut s’asseoir pour reprendre son souffle. Ses mains étaient moites et elle respirait trop rapidement. Un gémissement s'échappa de sa gorge quand elle se put enfin se concentrer sur le contenu de la lettre et en tirer l'essentiel. Ses doigts se portèrent aussitôt à sa bouche, voulant l'étouffer, mais il était trop tard. - Ma Dame ? Sara s'était avancée, et une lueur d'inquiétude brillait dans ses yeux. - Ce... Ce n'est rien, je vais bien. Père est mort, l'enterrement à lieu dans une semaine. Va en avertir mon époux, et laisse moi un moment seule je te prie. Je te ferai appeler lorsque j'aurai besoin que tu prépares mes affaires. Elle attendit d'être seule pour se laisser tomber dans son lit. Etalée sur le dos, elle fixait le plafond, les yeux hagards. Allait-elle vraiment le revoir ? Après tant de temps, après un si gros effort pour effacer ce qui la faisait tant souffrir ? Elle serait incapable de reprendre le cours de sa vie comme si elle ne l'avait pas revu, non, ce serait tout simplement impossible. Mais elle s'exhorta au calme et se releva pour aller se poster à la fenêtre. Elle organiserait ce déplacement comme elle organisait des jeux pour le peuple, ou comme elle donnait des ordres. Après tout, qu'y avait-il de si différent ? Forte de cette idée, elle fit revenir Sara, et lui ordonna de préparer ses affaires, tandis qu'elle allait trouver la gouvernante de sa fille. Elle ne savait pas encore si elle allait l'emmener ou non avec elle, parce qu'elle ne savait pas vraiment ce qui l'attendait là où elle allait. Elle ne savait pas si c'était, pour une enfant, l'endroit le plus sûr, et en même temps, elle ne savait pas pour combien de temps elle en aurait. Une semaine au minimum, mais au maximum, combien de temps ?
Non, c'était insensé, pourquoi resterait-elle plus que le temps nécessaire ? Elle allait le retrouver, oui, mais elle n'allait pas retrouver tout ce qu'elle avait perdu, ce n'était pas possible. Elle était mariée, et elle avait un enfant. Elle n'avait plus seize, ou dix sept ans, non, elle était une mère et une épouse à présent. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'il lui demanderait de rester, encore et encore jusqu'à ce qu'elle revienne là-bas pour de bon. Chez elle. Elle avait beau avoir essayé de se sentir mieux dans cette ville que n'importe où ailleurs, elle ne pouvait dire que cet endroit était sa maison. Puisque sa maison avait toujours été à Mérodoc. Et nulle part ailleurs. Ce fut dans cet état d'esprit qu'elle prit la décision de laisser sa fille ici, au moins pour une semaine. Si elle restait plus longtemps que prévu là où elle se rendait, elle la ferait venir avec elle, pour qu'elle ne reste pas loin d'elle trop longtemps. Et quand elle annonça la chose à la gouvernante, elle eut l'impression d'abandonner sa fille pour une durée indéterminée. Mais ce sentiment disparut bien vite devant l'angoisse qui la saisit soudainement. Elle n'eut que le temps de déposer un baiser sur le front de sa fille avant que cela ne se lise entièrement sur son visage.
Elle sortit aussi vite de la pièce qu'elle le put et se laissa tomber sur un banc, un peu plus loin dans le couloir. Elle n'aurait jamais la force d'y aller seule. Elle redoutait déjà cet instant où elle reverrait son visage, alors qu'elle n'était pas encore partie. Comment ferait-elle lorsqu'elle verrait les remparts ? Sa fille n'avait que cinq ans, il était hors de question qu'elle lui inflige ses tourments. Ne restait donc que son mari. Et puis, si elle l'emmenait avec elle, peut-être aurait-elle le courage nécessaire pour affronter tout l'amour qu'elle avait pu avoir pour son frère. Qu'elle avait toujours pour son frère d'ailleurs. Il était inutile de le nier, elle l'aimait encore. De savoir que celui qu'elle avait épousé était avec elle l'aiderait certainement à ne pas céder à une quelconque tentation. En tout cas, elle l'espérait. Quand l'angoisse qui l'avait saisie eut assez diminué, elle se leva de son banc et alla trouver Euric.
Elle marqua une pause avant de frapper à la porte de cette pièce dans laquelle il aimait tant se réfugier. Il ne la fit pas patienter et elle se retrouva rapidement assise en face de lui. Ils parlèrent un moment qui lui parut une éternité. Elle lui demandait, pour la première fois, une faveur. Et elle ne savait qu'attendre en retour. Lui accorderait-il ? Rien n'était mon sûr. Parce que si son intendant tiendrait la ville lorsqu'ils seraient tout deux loin d'ici, il pouvait sans aucun doute refuser de se résigner à quitter son peuple et ses terres pour se rendre sur celles du frère de sa femme. Son cœur battait par à-coups, tantôt rapidement et tantôt lentement, si bien qu'elle ne savait pas si elle pourrait encore rester bien longtemps assise là, à attendre la réponse de son époux. Elle émit d'ailleurs un léger soupir de soulagement quand il lui répondit qu'il viendrait avec elle, et se leva pour aller s’asseoir sur ses genoux. S'il fut surpris par son geste, il ne la repoussa pas pour autant. Elle avait plongé ses yeux dans les siens et elle s'était approchée de son oreille pour lui murmurer combien elle était chanceuse d'avoir un véritable seigneur pour époux. Elle sentait bien qu'il n'était pas insensible à son manège, et bientôt, elle lui offrit d'elle même son corps. N'était-ce pas ce qu'était censée faire une femme pour remercier son mari ? Même si au fond, elle savait ne pas le faire pour lui, mais pour elle même. Pour essayer de sentir encore une fois ce qui les unissait, au delà des simples liens du mariage. Elle dut se contenter d'une incertitude, d'un soupçon de sentiment et de sensation. A cet instant, elle espéra de tout son cœur qu'il changerait d'avis, et qu'il l'interdirait d'y aller par la même occasion.
Mais il n'en ferait rien, elle le savait. Elle devait faire ses propres choix, lui ne les ferait pas à sa place. Pourtant, elle aurait aimé qu'il lui dise ce qu'elle devait faire, elle aurait aimé qu'il lui ordonne de ne pas s'approcher de son frère, une fois là-bas. Mais bien sûr, il ne savait pas, personne ne savait. Elle était seule, et elle était perdue. Lorsqu'on eut rassemblé toutes leurs affaires et qu'ils furent en voiture, elle fut prise d'un insoutenable mal de ventre. Si intense sur l'instant qu'elle crut qu'elle allait rendre tout ce qu'elle avait avalé au dernier repas. Mais il passa bien vite et la laissa vide de toute sensation. Elle ne pouvait plus écouter son corps, puisqu'il ne lui disait plus rien, à l'inverse de son cœur et de son esprit qui étaient devenus plus bavards que jamais. Dans la relative intimité de la voiture, assise en face de sa camériste, elle relisait la missive qu'elle avait reçu un peu plus tôt. Et chaque fois que ses yeux survolaient les mots couchés sur le papier, une décharge parcourait son échine, comme si son corps voulait se rappeler ses caresses. Et ses sensations lorsque ses doigts effleuraient sa peau. Choses que son esprit faisait semblant d'ignorer. Parce qu'elle l'avait si bien éduqué, et parce qu'elle pensait qu'il était beaucoup trop dangereux de se laisser aller à de telles réminiscences.
Et pourtant, quand elle aperçut enfin les remparts de Mérodoc, son cœur rata un battement ou deux. Son souffle s'était fait court, et elle n'avait plus cure de ce que pouvait penser sa camériste de toutes les émotions qui pouvaient passer sur son visage. Elle était à peu près certaine qu'elle avait pâli, et ses doigts s'étaient crispés sur la lettre de son frère. Et elle ne pouvait quitter des yeux la hauteur de pierre qui s'élevait au milieu des demeures. Quand elle sentit les roues frapper non plus la terre, mais le pavé, elle tira le rideaux de sa fenêtre et se laissa tomber dans le fond de sa banquette. Sara avait pris ses mains dans les siennes, sûrement pour essayer de les réchauffer un peu, mais elle ne la sentait même pas. Tout ce qu'elle sentait c'était son cœur qui battait à tout rompre dans sa poitrine, et qui faisait affluer son sang si fort à ses tempes qu'elle n'entendait plus que ça. Viendrait-il l'accueillir en personne ? Ou aurait-elle à souffrir le supplice d'avoir à l'attendre encore un peu plus ? Elle avait envie que cela cesse, parce qu'elle ne se reconnaissait pas, elle toujours si calme et si posée, elle se retrouvait prise sous le joug de ses sentiments. Mais en même temps, elle n'avait pas envie d'être soulagée lorsqu'elle le verrait, elle avait mis tant de temps à accepter sa vie telle qu'elle était désormais qu'elle ne se sentait pas capable de voir tout s'effondrer autour d'elle et de devoir reconstruire quelque chose derrière. Pas une seconde fois. Lorsqu'ils furent entièrement à l'arrêt, elle attendit un court moment avant de se lancer. Prenant une grande inspiration, elle posa sa main tremblante sur la poignée de la portière. Elle resserra son emprise pour ne plus voir son corps laisser transparaître ses émotions, et ouvrit ce qui était possiblement le dernier rempart entre elle et son frère.
Suite de la fiche en rp qui conduira à la mort d'Euric (lien à venir). Hors Jeu Comment trouvez-vous le forum ? Je pense que c'est un bon début, très prometteur. Assez licornes et paillettes aussi, mais ça, ce n'est qu'un détail, c'est tout à fait modifiable ! Comment trouvez-vous le design ? Je me sens un peu à l'étroit. Comment avez-vous connu le forum ? J'ai été demandée de partout, et finalement, j'ai cédé, la pression était trop forte ! Crédit de l'avatar et de la signature : Avatar par Ennya7.
Dernière édition par Aélis de Morobh Kay le Mar 13 Mai 2014 - 16:37, édité 8 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aélis de Morobh Kay [Haldren] Dim 11 Mai 2014 - 17:08 | |
| Coucou Aélis, c'est moi qui vais m'occuper de ta fiche Globalement, ta fiche est de bonne qualité, il y a cependant quelques points à voir ensemble. Remarques de fond (sous-entendu : à corriger ) : Relis l'orthographe, il reste quelques fautes (un outils, lui ont donnée, l'avaient forgées...) La description psychologique comprend plusieurs incohérences majeures qui rendent Aélis difficilement compréhensible pour le lecteur. Cette partie est à reprendre. "On pourrait la décrire comme une éternelle optimiste" <=> "les dernières années ont quelque peu atténué ses espoirs, ils ne sont cependant pas totalement éteints" Elle n'est donc pas très émotive, et n'extériorise jamais en public <=> elle a quelque fois la main un peu lourde, et ne fait pas semblant lorsqu'elle se met en colère "On ne peut pas dire qu'elle soit belliqueuse" <=> "Quiconque essaie de lui voler quelque chose s'expose à de graves représailles, souvent beaucoup trop grandes pour le fait accompli" "la 7742 ième année" => 742, je pense Tu ne parles pas du statut social ton père. On devine que vous vivez à Merodoc, mais fait-il partie des nobliaux locaux ? Est-il un marchand ? Il faudrait l'indiquer (même brièvement) Pourquoi ton mari veut-il t'arracher ton enfant ? Si le recours à une nourrice est fréquent dans la noblesse, il n'y a pas pour autant séparation avec la mère. Sara apparait d'un coup dans le récit, mais sans que l'on comprenne d'où elle sort. Est-ce ta camériste dont tu parles lorsque tu vis à Merodoc ? Plus étonnant : tu te dis veuve d'Euric, mais à la fin de l'histoire ton mari est toujours de ce monde. Il manque un morceau ? Remarques de formes (sous-entendu : simples conseils ) : "On dit que ses cheveux ne trouvent pas d'égal chez les hommes" => tu compares les cheveux d'Aélis avec ceux des hommes... n'est-ce pas un peu bizarre ? Ce serait plutôt avec les femmes que tu dois te comparer. En tant que femme, elle ne possède pas énormément de choses" => ce n'est pas son sexe qui lui donne peu de choses, mais son absence d'héritage venant des Flanndàil. Sans oublier ses épaules qui, lorsqu'elles sont dégagées, la rendent plus imposante encore. => à toi de voir, mais des épaules imposantes font plus penser à un camionneur qu'à une jolie femme. L'image au début de l'histoire est jolie mais il n'y a pas de légende... cela représente quoi ? Le château familial des Flanndàil ? D'après le texte pourtant, vous vivez à Merodoc même. |
| | | Aélis de Morobh Kay
Messages : 84 Expérience : 30 Age : 28 Localisation : C'est le Nooord.
Feuille de personnage Personnage: Âge: 28 ans Inventaire:
| Sujet: Re: Aélis de Morobh Kay [Haldren] Dim 11 Mai 2014 - 22:19 | |
| Voilà la correction, tout aussi rapide que la tienne ! (En espérant ne pas trop remettre en question ta correction) Remarques de fond (obligatoirement corrigées !) : Alors, ce qui est super génial quand on a une longue fiche, c'est qu'on a beau relire dix fois, on laisse toujours passer des fautes, je m'y attèle de nouveau chef o7 (et soit dit en passant, mon « lui ont donnée » est bon, puisque le « lui » désigne Aélis, donc comme on colle le coi devant, on accorde, même avec avoir, non?) EDIT : Du coup non, j'ai corrigé !Et normalement, plus aucune faute ne traîne, je dis bien normalement ! Enfin, si tu en trouves, n'hésite pas à me le dire, il se pourrait très fortement que j'en oublie. Bon, je te quote parce que ce ne sera pas clair sinon x) - Citation :
- "On pourrait la décrire comme une éternelle optimiste" <=> "les dernières années ont quelque peu atténué ses espoirs, ils ne sont cependant pas totalement éteints"
Justement, je pense que ça montre bien à quel point elle est optimiste, puisque malgré les soucis qu'elle a eu, les contrariés qu'elle a rencontré dans sa vie, elle a toujours de l'espoir. Peut-être pas l'espoir de sa jeunesse, dans le style « prince charmant, licornes et bonheur », mais de l'espoir quand même, alors qu'elle a mille raisons de ne plus en avoir du tout. - Citation :
- Elle n'est donc pas très émotive, et n'extériorise jamais en public <=> elle a quelque fois la main un peu lourde, et ne fait pas semblant lorsqu'elle se met en colère
Du coup, le jamais est un peu radical, je le retire, est-ce que ça suffit ? Après, le fait qu'elle n'extériorise pas énormément ne l'empêche de pas se mettre en colère, disons que cela s'appliquait, dans ma tête, plutôt aux autres émotions, comme l'amour, la haine, la tristesse ou la joie, tous ces petits sentiments bien sympathiques ! - Citation :
- "On ne peut pas dire qu'elle soit belliqueuse" <=> "Quiconque essaie de lui voler quelque chose s'expose à de graves représailles, souvent beaucoup trop grandes pour le fait accompli"
Là je ne vois pas tellement l'opposition mais je vais essayer de faire une réponse quand même, si ça t'a choqué, c'est qu'il y a quelque chose qui n'a pas du passer ! Elle n'est pas belliqueuse, c'est-à-dire qu'elle n'aime pas particulièrement l'affrontement, qu'elle n'est pas agressive, qu'elle ne cherche pas la confrontation, encore moins la violence. Mais elle ne supporte pas qu'on lui manque de respect, ou qu'on outrepasse son autorité, et elle sévit avec sévérité pour éviter toute tentative de récidive et affirmer son autorité. Je le précise ? Effectivement, j'ai du trouvé que le forum n'était pas assez vieux :hoho : Comme j'ai énormément de mal avec les titres de noblesse, que je m'y familiarise doucement, mais pas assez rapidement, et qu'il me manque un certain bg (non non, je ne donnerai pas de nom, je refuse de m'abaisser à ça ) je dirais sans trop de conviction dans mes termes qu'il est le seigneur de Mérodoc, celui qui dirige quoi, je pense que dit comme ça, ça passe pas mal, mais je peux me tromper, donc bon. L'idée est que son frère reprenne Mérodoc à la mort de leur père, donc voilà, je pense que je ne suis pas trop à côté de la plaque ! Et je l'ai précisé tel quel dans son métier, chose que je n'éhsiterai pas à changer si je n'utilise pas les bons termes. Eeeehm, je suppose que c'était logique dans mon histoire, je voyais bien le petit écho avec Aélis qui a grandit élevée par des nourrices, et je dirais qu'on a voulu le lui arracher parce qu'elle est assez compétante dans la gestion de sa ville, et qu'on a eu peur qu'elle ne le soit plus une fois mère. Qu'elle porte toute son attention à son enfant plutôt qu'à ses responsabilité en tant qu'épouse d'Euric. J'ai rajouté quelques phrases là-dessus, j'espère que ça suffira ! Sara est sa camériste, oui, mais j'en parle déjà à Mérodoc, quand son père lui fait enfiler une robe avec un horrible corset, elle le lui lace, et je dis bien que c'est sa camériste. Comme elle sont toutes les deux seules dans la pièce, c'est elle qu'elle appelle Sara. Du coup c'est bizarre qu'elle t'apparaisse comme un cheveu sur la soupe x) Et, j'ai rajouté son nom dans sa description physique, peut-être que ça évitera par la suite qu'elle donne l'impression d'arriver de nulle part, en tous cas, je l'espère ! Alors, oui, elle est veuve d'Euric, mais il ne manque pas de morceau à ma fiche. Son mari doit mourir dans le rp qui donne suite à ma fiche, justement, que je dois faire avec Aldéric. Mais comme ce sera le premier rp, qu'il n'y en aura pas d'autres entre temps, et qu'on est au moins sûr de ça, je l'ai mentionné directement dans ma fiche, histoire de ne pas avoir à éditer seulement pour rajouter cela. Et ça m'ennuierait que ça dérange, puisque j'ai modifié ses possessions pour appuyer ça é_é Remarques de forme (pas obligatoirement corrigées) : Je ne compare pas les cheveux d'Aélis à ceux des hommes au sens sexe masculin, mais plutôt aux hommes au sens êtres humains, ou humains même, disons que je n'ai pas la prétention de dire qu'elle a les cheveux plus beaux que ceux d'une elfette ! Et comme je trouvais que remplacer « hommes » par « humains » ne faisait pas terrible, j'ai laissé comme ça. En effet, je change ça, je ne crois pas que c'ait été là le sens que je voulais donner à ma phrase (m'est avis que je voulais seulement dire « femme » comme j'aurais pu dire « Aélis », ou un truc dans le goût) mais c'est celui qu'elle a pris. J'ai supprimé la phrase sur ses épaules, dans ma description physique, puisque si tu l'as lue comme ça, je ne doute pas que d'autres l'interprètent de même. Mais par là, je n'entendais pas vraiment qu'elle avait de larges épaules, mais plutôt que le fait de les dénuder la rende plus grande, plus imposante en somme. Alors, j'avais totalement zappé cette image x) Ce devait être au début, quand j'ai tenté des petites mises en page pour rendre le texte plus joli, mais du coup, ça ne colle plus, donc je retire ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aélis de Morobh Kay [Haldren] Lun 12 Mai 2014 - 10:09 | |
| => Ok sur l'optimisme, ton explication me va => Ok sur l'aspect émotif en enlevant le "jamais" dans le texte => Ok sur le bellicisme, ton explication me va => Ok pour la date => Pour ton père, ca me gène plus, car cela peut aussi être impactant dans les rps. Je ne veux pas qu'on verrouille le seigneur de Merodoc dès maintenant alors que personne ne peut le jouer irp. Si la-personne-que-tu-sais-qui-doit-pondre-le-bg-depuis-4-mois (moi non plus je ne cite pas de nom ) créé sa fiche, nous verrons alors si nous l'autorisons à régner sur cette ville... mais en attendant, Merodoc restera disponible et ta famille n'y régnera pas. Les Flanndàil ne seront que l'une des familles nobles importantes qui y vivent (et donc candidats à y régner un jour, comme ça on ne ferme pas les portes). Cela te va ? => Ok pour ton arrachage d'enfant (sic !) => Ok pour Sara => Ok pour Euric, ajoutes juste à la fin de ton histoire un petit appendice en italique indiquant que la mort d'Euric sera rédigée lors du premier rp de ton personnage. Comme ça le lecteur futur de ta fiche ne s'en étonnera pas. Voilà, fais les dernières modifs et je te valide |
| | | Aélis de Morobh Kay
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Feuille de personnage Personnage: Âge: 28 ans Inventaire:
| Sujet: Re: Aélis de Morobh Kay [Haldren] Mar 13 Mai 2014 - 16:40 | |
| Et bien, disons que ça me va, j'irai juste m'en prendre à tu sais qui et puis voilà, j'éditerai au besoin ! J'ai rajouté ma petite phrase en fin de fiche, en espérant que ça t'aille et que tu puisses valider ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aélis de Morobh Kay [Haldren] Mar 13 Mai 2014 - 17:06 | |
| Et bien dans ce cas, c'est avec plaisir que je peux dire : N'oublie pas... De créer ton inventaire iciDe créer ton journal iciVoici quelques liens qui te seront utiles : Demande de RP'sQuestions et SuggestionsJe te souhaite une excellente aventure sur Nûmendor, et je t'invite à rédiger un petit bg relatif à la cité de Morobh Kay afin d'ancrer solidement ton nouveau fief dans l'histoire de ce forum ! |
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