Nûmendor
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-17%
Le deal à ne pas rater :
Casque de réalité virtuelle Meta Quest 2 128 Go Blanc (+29,99€ ...
249.99 € 299.99 €
Voir le deal

 

 Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë)

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Oyoyel Lonàn

Oyoyel Lonàn


Féminin Messages : 36
Expérience : 85

Feuille de personnage
Personnage:
Âge: 25 ans
Inventaire:

Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë) Empty
MessageSujet: Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë)   Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë) I_icon_minitimeLun 21 Avr 2014 - 11:06

[Titre d'Althaia Nepheris]

Je suis perdue. Même pas égarée, puisque je n'ai pas la moindre idée de l'endroit où je me trouve. Juste perdue. Un peu paumée, l'esprit en bataille, et le cœur à la dérive, qui bat bien trop vite pour le moindre petit son. Je dois me calmer, et je me le répète, encore et encore, depuis au moins deux jours maintenant. Je le dois, car sursauter ainsi, pour rien, si peu, car dormir cachée, terrée, et me réveiller au moindre petit bruit, imaginaire ou non, n'est pas une bonne chose. Au contraire, je risque de me retrouver dans une situation désagréable, de nouveau... Et puis je sens bien que dormir si peu, quelques bouts par ci par-là, ce n'est pas bon pour mon corps et mon esprit.
Il faut que je me repose. Que je prenne le temps de manger, et non pas de picorer tout en marchant. En courant même parfois. Je me fais l'effet d'une idiote couplée d'une dingue. Il est loin. Il est loin. Il doit être loin. Il le faut, sinon... Comment est-ce possible de laisser tant de pouvoir à une personne, alors même qu'elle n'est plus là ? Est-ce de la faiblesse ? Je prends ça comme de la faiblesse.

Mais je n'aime pas être faible. Je n'aime pas me réveiller en sursaut, l'esprit douloureux, mes cheveux collants à mon front à cause de ma sueur. Même dans mes rêves je repense à tout ça. En boucle. Comme si...
Je n'ose pas aller au bout de mes pensées. Je n'ose pas encore m'avouer ce que je sais déjà au fond de moi. Le pourquoi de mon insistance à son propos. Le pourquoi j'en rêve, pourquoi mes pensées y reviennent sans cesse.
Je n'ose pas encore me l'avouer. Le dire à voix haute. Pourtant, cela me permettrait de l'expulser. De le mettre à distance, comme je sais si bien faire pour des tas de choses. Mais, étrangement, alors que j'arrive à relativiser, à oublier même parfois ce que certains ont pu me faire, à d'autres moments, je ne peux m'empêcher de prendre les choses trop à cœur.
Comme un besoin de revivre la douleur, encore et encore.

Parce que je n'ai pas assez souffert ? Ou que j'ai aimé cette douleur ? Ou l'impuissance qui allait avec ? Ou bien encore la force qu'il m'a fallu pour oser le repousser ? Mais je me refuse encore à m'avouer laquelle de ses raisons est la bonne. Si elle est parmi celles-ci.
Est-ce que je me punis ?

Je me fustige en tout cas, je râle dans ma tête, agacée de toujours revenir là-dessus. Comme si, rien que pour quelques minutes, je ne pouvais pas être capable de faire autre chose, de penser à autre chose ! Je me secoue et je me redresse. J'aimerais savoir râler tout haut. Pester un bon coup. Hurler même.
Je n'ai jamais entendu aucun hurlement sortir de ma bouche. Jamais.
Un mur de terratorne se dresse toujours entre le cri et ma bouche, qui s'ouvre pourtant, comme si elle n'avait toujours pas compris que rien ne sortirait. A part peut-être un râle, un gémissement. Un cri d'agonie de bête blessée ?

Mais je ne suis pas blessée. Je ne le suis plus. Et je ne suis pas une bête, pas un animal. Alors je ne crie pas. Je ne fais rien. Rien d'autre qu'avancer, encore et encore, sans trop savoir où je vais. Il doit bien y avoir quelque chose, quelque part, par là-bas.
Alors que je continue à avancer, j'entends le bruit apaisant de l'eau, même si je n'en vois pas encore son cours. Je me laisse guider par lui, presque calme. Pour la première fois depuis cette nuit avec Anathème, j'ose quitter ma sacoche, ma cape. Et même mes bottes, avant de m'avancer doucement vers l'eau. D'une main, je lève le bas de ma robe, et je trempe un après l'autre mes pieds dans l'eau clair. Un léger frisson me parcourt et, bien que l'eau soit encore fraîche, je me force à rester là, sans bouger.
Il faudrait sûrement que je me lave aussi, mais pour le moment, je n'y pense pas, et je me contente de m'asseoir sur la berge, les pieds toujours dans l'eau. Mes yeux se ferment, mais mon cœur bat toujours trop vite. Pourquoi ne peut-il pas s'accorder avec le lieu dans lequel je me trouve à présent ?

Alors, pour que les battements s'espacent lentement, je me mets à fredonner un chant elfique que mon maître m'a appris. Au début, je me contente de le fredonner, sans rien faire d'autre. Mes yeux sont toujours fermés, et je chante, un peu plus fort ensuite. Et, comme il me l'a appris, je mêle doucement, tout doucement, ma magie à ce chant, emplissant chaque mot d'une nouvelle couleur, le rendant plus fort, plus attractif.
Et quand un premier oiseau vient se poser sur mon genou, sa petite tête penchée sur le côté pour me regarder, une larme, de soulagement, perle sur ma joue. Ce n'est pas encore un merle, mais cela viendra...
Revenir en haut Aller en bas
Lorillë Fan

Lorillë Fan


Féminin Messages : 47
Expérience : 95

Feuille de personnage
Personnage:
Âge: 67 ans
Inventaire:

Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë) Empty
MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë)   Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë) I_icon_minitimeVen 25 Avr 2014 - 12:45

Lorillë était attirée. Aussi s'était-elle éloignée. Plus que d'habitude. Il lui faudrait plusieurs jours pour rentrer très certainement. Cela faisait plusieurs jours qu'elle voyageait après tout. Où était-elle ? Aucune idée. Elle s'en fichait. Elle connaissait le chemin pour rentrer. La géographie ne l'intéressait pas plus que cela. Lessien avait essayé de lui faire lire des cartes, de lui montrer comment le monde était agencé. Et elle avait regardé. Elle savait qu'elle avait été à l'ouest une grande partie de sa vie. Elle avait découvert où étaient les îles dans lesquelles sa mère avait voyagé et trouver son père. Elle avait compris qu'elle devait voyager vers l'est pour rencontrer des hommes. Mais les détails lui passaient à trois kilomètres au-dessus de la tête. Pour l'instant, elle savait qu'elle était plus à l'est qu'elle n'y avait jamais été et qu'elle n'avait pas encore passé les montagnes qu'elle avait pu observer sur la carte de Lessien.

Bébé loutre grandissait et arrivait à la suivre plus facilement. Mais souvent la petite naïade portait son amie pour pouvoir aller plus vite. Elle vivait de baies, dormait dans des abris formés de manière naturelle. Bref, elle avait tout d'une petite sauvageonne.
Il y avait sûrement des gens qui vivaient dans ses régions mais, malgré sa curiosité, Lorillë avait préféré se tenir loin du monde. Les mots de l'elfe sale lui revenaient en mémoire. A quel point étaient-ils vrai ? Pouvait-elle ?
Du coup, elle n'osait pas trop s'approcher de groupes. Les rencontres isolées lui semblaient plus sûres. Et bien sûr, il fallait que la personne n'ait pas l'air trop méchante, armée ou autre.

C'est pourquoi, elle décida de saluer la jeune femme qui venait d'arriver. En la voyant arriver, Lorillë avait plongé sous l'eau et était restée immobile. Sa présence s'était faite moins en moins importante alors que chaque parcelle de son corps semblaient prendre l'apparence de son environnement. Bien sûr, elle était toujours visible pour qui savait chercher une naïade. Cette tâche lumineuse dans l'eau pouvait cependant être confondue avec un reflet du soleil.

Tiens ! Était-ce une coutume de l'est d'être sale ? Bon, la jeune femme aux longs cheveux noirs n'était pas couverte de lui contrairement à l'elfe sale. Mais quand même ! On voyait de la crasse et de la poussière. Et elle ne devait pas sentir très bon !
Elle avait l'air effrayé aussi. Lorillë se demanda un instant pourquoi avant de voir ces pieds si tentants. Et quand la petite naïade était tentée, elle succombait très souvent.

Aussi s'approcha-t-elle tout doucement et lentement et chatouilla-t-elle le dessous des pieds de l'humaine. Elle avait dû se retenir de rire très fort en avançant.
Revenir en haut Aller en bas
Oyoyel Lonàn

Oyoyel Lonàn


Féminin Messages : 36
Expérience : 85

Feuille de personnage
Personnage:
Âge: 25 ans
Inventaire:

Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë) Empty
MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë)   Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë) I_icon_minitimeVen 25 Avr 2014 - 21:53

Sans cesser mon chant, j'approche lentement, avec douceur, une main vers l'oiseau. Il regarde un peu ma main, sautille sur mon genou sans pour autant partir. Puis, sans comprendre pourquoi, je le vois se détourner de moi, regarder vers l'eau.
Et s'envoler subitement.

Que lui arrive-t-il donc ?
Habituellement, j'arrivais à mieux converser mon emprise sur ce genre d'oiseau. Ils restaient bien plus longtemps, me laissaient même les toucher. La fatigue et le stress qui me tiennent doivent sans doute y être pour beaucoup.
Poussant un petit soupir, je n'arrive pas à me décider. Une partie de moi veut continuer à marcher. Aller je ne sais où. Fatiguer mon corps pour dormir sans rêve. Mais une autre veut simplement s'arrêter, se poser ici, dans ce coin qui me semble si tranquille.

Je ne sais vraiment pas quoi choisir, et, en attendant, je me mets de nouveau à chanter. Mais j'ai à peine le temps d'esquisser quelques mots elfiques que je sens quelque chose contre mes pieds. Je ne prends pas le temps de définir ce que je ressens.
Je n'ai jamais trop aimé l'eau. Enfin... J'ai un rapport partagé avec cet élément. Il m'attire étrangement, et me fait tellement peur dans le même temps. Je ne sais jamais ce qu'il peut y avoir dedans, ce qui peut s'y cacher. Et j'ai eu tellement peur de ces histoires de monstres emmenant dans l'eau les âmes égarées lorsque j'étais petite que je ne me sens pas à l'aise dès lors que j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui bouge dans l'eau.
Et là... Je suis tellement fatiguée que je n'ai même pas fait attention à ce qui peut se trouver dans l'eau.

D'un bond, je sors de l'eau, la respiration bien trop emballée. Je cherche à voir ce qui a bien pu me toucher – si je ne l'ai pas rêvé. Mon mouvement de retrait a cassé la surface de l'eau, dont les rides m'empêche de deviner ce qui peut m'avoir fait ça. Si ce n'est une étrange traînée brillante, je ne remarque rien de particulier.
Et si la chose était partie après mon mouvement subit ?
Je n'ai pas envie de m'avancer plus, mais la curiosité me pousse vers l'eau. J'ai envie de comprendre ce qu'il s'est passé. Et de savoir ce qu'est ce truc brillant dans l'eau.

Je m'approche donc de nouveau, guère emballée cependant, mon imagination emplissant mon esprit d'être aquatique pouvant bondir à tout instant de l'eau pour m'emmener avec eux dans les flots...
Revenir en haut Aller en bas
Lorillë Fan

Lorillë Fan


Féminin Messages : 47
Expérience : 95

Feuille de personnage
Personnage:
Âge: 67 ans
Inventaire:

Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë) Empty
MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë)   Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë) I_icon_minitimeJeu 24 Juil 2014 - 13:51

L'humaine bondit et Lorillë rit. La situation est si drôle pour la petite naïade. Elle a réussi son coup. Enfin, pas tout à fait mais elle ne le réalise pas encore. L'humaine a peur quand elle ne voulait que surprendre et embêter.

Dans un mouvement fluide, elle surgit de l'eau et ses traits redeviennent visibles. D'abord elle n'est qu'une silhouette aux contours flous, bleu-vert, avec un éclat un peu particulier. Puis ses traits se précisent lentement. Elle prend plus de consistance, commence à ressembler à une être humanoïde. Peut-être est-elle une enfant ? Une elfe ? Une humaine ? Rien de tout cela. Juste une petite naïade, nue dans l'eau et qui rit d'un rire cristallin. Fière d'elle. Fière de son coup. Ses cheveux redeviennent châtains bien qu'ils se parent de reflets bleutés selon ses mouvements, sa peau est pâle bien qu'elle puisse passer pour verdâtre par moment. Et ses yeux sont deux lagons clairs, limpides, purs.

Elle contemple l'humaine et finit par s'arrêter de rire.


Bonjour ! Tu chantes bien.

Il n'y a que de l’insouciance dans son ton de voix. Celle d'une personne qui a été épargnée par la vie, qui n'a jamais connu le danger.

Posant ses coudes sur le bord de la rive, ses jambes battant l'eau mollement, elle s'applique à détailler l'humaine effrayée avant de reprendre d'un ton léger.


Tu voudrais chanter pour moi ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë) Empty
MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë)   Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë) I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Il faut se méfier de l'eau qui dort (Lorillë)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Nûmendor :: Le Sud :: Terres Neutres-
Sauter vers: